New York, USA, le 31 Janvier 2024 -/African Media Agency(AMA)/-Au Soudan du Sud, 19 des 20 maladies tropicales négligées sont endémiques et représentent une menace considérable pour la santé. Plus de 12 millions de personnes risquent d’être infectées par ces maladies qui peuvent causer de graves douleurs, des handicaps et des déformations, a fait valoir l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à l’occasion de la Journée mondiale consacrée à ces maladies.
Le pays, avec le soutien de l’OMS et de ses partenaires, s’est efforcé ces dernières années de lutter contre la menace que représentent les maladies tropicales négligées en fournissant des médicaments et en renforçant les mesures de prévention afin d’accélérer les progrès vers l’éradication de ces maladies.
« Nous travaillons main dans la main avec nos partenaires pour atteindre les communautés à travers le pays et veiller à ce que les populations à risque reçoivent un traitement et une protection contre ces maladies », a déclaré Ader Macar Aciek, Sous-secrétaire au ministère de la Santé. « Le chemin vers l’élimination des maladies tropicales négligées est long et nous sommes déterminés à terminer le travail en protégeant toutes les personnes à risque afin qu’elles puissent vivre en meilleure santé ».
17 millions de personnes traitées depuis 2021
Depuis 2021, près de 17 millions de personnes au Soudan du Sud ont reçu un traitement contre la cécité des rivières, l’éléphantiasis, la bilharziose, le trachome et les vers transmis par le sol.
Lors d’une campagne de traitement en juin 2023, les agents de santé ont procédé à une administration massive de médicaments contre la bilharziose, en veillant à ce que les enfants éligibles reçoivent un traitement, qu’ils soient infectés ou non.
Les maladies tropicales négligées sont un ensemble de 20 maladies ou groupes de maladies qui surviennent principalement dans les zones tropicales et subtropicales.
Elles comprennent la filariose lymphatique, plus connue sous le nom d’éléphantiasis, l’onchocercose ou cécité des rivières, la schistosomiase ou la bilharziose, ainsi que la trypanosomiase humaine africaine, souvent appelée maladie du sommeil, les ulcères chroniques et d’autres infections cutanées.
Éliminer des maladies ciblées d’ici à 2030
L’OMS a aidé le ministère de la Santé à élaborer et à mettre en œuvre un plan directeur pour les maladies tropicales négligées (2023-2027). L’OMS a également aidé le ministère à former des agents de santé dans tout le pays à divers aspects de la gestion des maladies tropicales négligées, notamment le traitement, le diagnostic, la cartographie, l’administration massive de médicaments, la recherche active de cas et la recherche des contacts.
Le plan directeur du pays s’aligne sur la feuille de route mondiale pour l’élimination des maladies tropicales négligées à l’horizon 2030. Cette feuille de route vise, entre autres, à éliminer des maladies ciblées telles que la bilharziose, la cécité des rivières, l’éléphantiasis, les vers intestinaux et le trachome d’ici à 2030.
Des campagnes communautaires
Le plan directeur du Soudan du Sud se concentre sur trois changements fondamentaux dans l’approche de la lutte contre les maladies tropicales négligées, notamment l’augmentation de la responsabilité de l’impact par l’utilisation d’indicateurs d’impact, l’abandon des programmes uniques et spécifiques à une maladie et le changement des modèles opérationnels et de la culture pour faciliter une plus grande appropriation du pays.
« Le médicament nous a beaucoup aidés. Je ne suis plus souvent malade », a déclaré Ernesto Tombe Swaka, un habitant de Gondokoro, dans le comté de Juba, qui a bénéficié d’une récente campagne d’administration massive de médicaments dans sa communauté. « Les agents de santé nous ont expliqué l’importance de prendre les médicaments, et je n’ai donc pas hésité à les prendre le premier jour de la campagne ».
Plusieurs comtés du Soudan du Sud comptent plus d’une maladie tropicale négligée endémique.
L’éléphantiasis et la cécité des rivières sont endémiques dans 34 comtés, tandis que la bilharziose et les vers intestinaux le sont dans 46 comtés. Trente-cinq comtés sont endémiques pour l’éléphantiasis et les vers intestinaux, et 36 comtés sont endémiques pour la filariose Loa Loa. La récente cartographie du statut d’endémie de la lèpre indique que toutes les régions du pays sont endémiques pour la lèpre.
« Nous sommes déterminés à soutenir le ministère de la Santé dans ses efforts pour lutter contre la menace que représentent les maladies tropicales négligées dans le pays », a souligné le Dr Fabian Ndenzako, Représentant par intérim de l’OMS au Soudan du Sud. « Ensemble, nous veillons à ce que le plan national soit pleinement mis en œuvre pour contribuer à mettre fin à la menace de ces maladies et aux souffrances qu’elles causent ».
Distribué par African Media Agency (AMA) pour Onu Info.