ADDIS ABEBA, Ethiopie, le 8 Décembre 2023 /African Media Agency (AMA)/-La Conférence économique africaine s’est achevée sur un appel aux pays africains à investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée et à développer des chaînes de valeur régionales pour stimuler l’industrialisation.
La conférence de trois jours, qui s’est déroulée du 16 au 18 novembre 2023, dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, a été organisée par la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et le Programme des Nations unies pour le développement. Elle a réuni des experts du secteur privé, des chercheurs et des jeunes autour du thème : « Les impératifs du développement industriel durable en Afrique ».
La conférence a appelé les pays africains à adopter des politiques industrielles souples et ciblées pour favoriser une industrialisation robuste et durable sur le continent.
« Nous avons entendu que l’industrialisation est une nécessité et non un luxe. L’Afrique doit développer ses chaînes de valeur régionales », a déclaré Kevin Urama, économiste en chef et vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement, chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances.
« Ce n’est pas la fin, mais le début. Les mesures que nous prenons et les conseils que nous donnons aux pays en feront un programme valable. Le développement de l’Afrique ne peut se faire que par nous, les Africains ; nous ne pouvons compter sur nos partenaires que pour nous soutenir », a-t-il déclaré.
M. Urama a réaffirmé l’engagement de la Banque africaine de développement à mettre en œuvre les prochaines étapes pour soutenir l’industrialisation de l’Afrique. Il a appelé à de nouvelles mesures, notamment des partenariats solides, des politiques inclusives et de nouvelles stratégies commerciales pour stimuler une croissance économique durable à travers le continent.
Les économistes africains reconnaissent que pour que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) puisse tenir ses promesses ambitieuses en matière de développement, les pays doivent harmoniser leurs politiques commerciales et investir stratégiquement dans le développement industriel.
La clé du succès dans ce paysage économique réside dans le positionnement des pays dans des secteurs industriels de niche à forte valeur ajoutée et dans la création de chaînes de valeur régionales, a-t-on souligné lors de la conférence.
« La conception de chaînes de valeur régionales intelligentes peut maximiser la capacité de production de l’Afrique. Nous devons passer d’une faible productivité à une valeur élevée », a déclaré Matthias Naab, directeur du Centre de services régional du Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement.
La conférence annuelle s’est ouverte le 16 novembre par une allocution de la présidente de l’Éthiopie, Sahle-Work Zewde, qui a souligné l’importance de l’industrialisation comme moteur clé d’une croissance économique inclusive.
Adam Elhiraika, directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, a conclu la cérémonie de clôture en ces termes : « Nous avons passé trois jours très fructueux ensemble, avec des discussions interactives et des points de vue convergents sur l’industrialisation de l’Afrique. Vos points de vue contribueront grandement à l’élaboration des politiques africaines ».
Distribué par African Media Agency (AMA) pour la Banque Africaine de Développement.