BUNIA, RDC, le 24 Janvier 2020,-/African Media Agency (AMA)/- La Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme, Michelle Bachelet est arrivée à Bunia, en Ituri ce 23 janvier 2020, dans le cadre d’une visite officielle de 24 heures. Mme Bachelet a déclaré qu’elle plaçait cette visite sous le signe de la solidarité avec le peuple congolais. Il s’agit aussi pour elle de faire le suivi de la situation des droits de l’homme en République Démocratique du Congo (RDC).
A son arrivée à l’aéroport de Bunia, elle a été accueillie par plusieurs personnalités dont le ministre congolais des droits humains, André Lite, le Représentant spécial Adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en charge de la Protection et des Operations, François Grignon et la Cheffe de Bureau de la MONUSCO à Bunia.
Cette visite, la première du genre depuis sa nomination à la tête du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en aout 2018, survient une semaine après la publication à Genève, le 10 janvier dernier, du rapport sur les violences en Territoire de Djugu, en Ituri.
A Bunia, la Haut-Commissaire a eu des entretiens avec les autorités congolaises, notamment le gouverneur intérimaire de l’Ituri, différentes communautés locales, la justice militaire et le leadership local de la MONUSCO. L’un des principaux messages qu’elle a fait passer à ses différents interlocuteurs est le respect des droits humains et la nécessité de lutter contre l’impunité.
La province de l’Ituri connaît un cycle de violence qui dure depuis deux décennies, avec un lourd tribut payé par les populations civiles. Le dernier cycle de cette violence 2017-2019 aura ainsi fait plus de 700 victimes, 168 blessés dont certains grièvement, 142 victimes de violences sexuelles, selon le rapport des Nations Unies. Des centaines de milliers de civils ont également fui leurs villages à la suite de cette violence, certains pour les pays voisins dont l’Ouganda, d’autres pour d’autres localités de la Province, selon la même source.
Saisissant l’occasion de sa visite, Mme Bachelet est allée à la rencontre des personnes déplacées hébergées dans le site de l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP) à Bunia, ainsi que des victimes de torture et des violences sexuelles. Elle s’est émue de la situation des déplacés qu’elle a rencontrés et a promis de transmettre leurs doléances au Conseil de Sécurité des Nations Unies et au Gouvernement de la République Démocratique du Congo, pour le retour d’une paix durable dans le territoire de Djugu.
‘’Je suis ici pour écouter tout le monde afin de mieux comprendre la situation et de voir dans quelle mesure, mon bureau et l’ensemble du système des Nations Unies pourront contribuer à la paix et à la stabilité, au développement et à la jouissance aux droits de l’homme pour tous les Congolais’’, a-telle déclaré.
Répondant à une question sur la crédibilité du rapport sur le conflit dans le territoire de Djugu, Michelle Bachelet a déclaré que toutes allégations reçues ont été bien vérifiées avant de publier le rapport. « Nous avons fait le rapport en utilisant la méthodologie pour ce genre de situation partout dans le monde. Ce qui veut dire que toutes allégations que nous avons reçues, nous avons tenu à les vérifier avant de publier, nous avons établi le rapport sur la base de ces informations qui ont été vérifiées et bien vérifiées », a-t-elle affirmé.
Mme. Bachelet a insisté sur les recommandations du rapport. Ces recommandations sont destinées à juguler les violences pour que la paix revienne dans le territoire de Djugu et dans toute la province, a-t-elle conclu.
Ce vendredi 24 janvier 2020, Michelle Bachelet quittera Bunia pour Kinshasa où elle aura des discussions avec différents interlocuteurs dont le Président de la République Démocratique du Congo, Felix Antoine Tshisekedi.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour la Monusco.