NEW YORK, USA, le 16 Mars 2022 -/African Media Agency (AMA)/-Les femmes et les filles sont en première ligne de l’urgence climatique, étant souvent plus vulnérables aux catastrophes liées au climat.
Le mois dernier, deux cyclones tropicaux, Batsirai et Emnati, ont frappé le sud-est de Madagascar, touchant plus de 420.000 personnes et laissant des milliers de personnes sans abri.
Une équipe du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) est partie à la rencontre de femmes et de filles dans l’une des zones les plus affectées par les cyclones.
Voici huit portraits de femmes et de filles au cœur de la dévastation provoquée par ces catastrophes. Leurs vies ont été bouleversées par les cyclones, d’autres sont impliquées dans la réponse humanitaire. Elles partagent leurs histoires d’espoir et de solidarité, ainsi que les raisons qui les poussent à avancer et à s’entraider.
Nadia: « Nous avons dû tout laisser derrière nous »
« La mer a commencé à monter la veille du passage du cyclone, vendredi. Nous n’avions pas prévu d’évacuer si tôt et nous avons été pris par surprise. L’eau est montée si vite que nous n’avons rien pu faire. Nous avions de l’eau jusqu’aux épaules et avons dû tout laisser derrière nous ».
Nadia Razanamamonjy est une mère célibataire de 46 ans. Son quartier, situé près de la mer dans la ville de Mananjary, a été complètement inondé. Sa maison, où elle vit avec ses quatre enfants, a été entièrement détruite et toutes ses affaires emportées. La famille s’est réfugiée dans l’école primaire voisine.
« Avant le cyclone, je tenais une gargote. Mais j’ai perdu tout mon matériel de cuisine. J’ai dépensé toutes les économies que j’avais pour acheter ce dont nous avions besoin pour survivre les premiers jours. Maintenant, je n’ai plus les moyens de repartir de zéro ».
Le gouvernement malgache et les partenaires humanitaires fournissent une aide d’urgence aux familles déplacées et organisent des transferts monétaires pour les aider à reconstruire leurs maisons.
Larissa : « Avant la tempête, cet endroit était plein de vie »
Larissa et sa famille vivent sur le site de la maison des jeunes de Mananjary, qui abrite désormais des dizaines de familles déplacées par le cyclone.
« Avant la tempête, la maison des jeunes était un lieu animé. Les enfants du quartier venaient ici pour jouer à des jeux, danser et faire de la musique ».
Larissa amène Evan, son bébé de cinq mois, pour une consultation médicale dans la clinique mobile installée dans le centre. Le bébé est fiévreux et Larissa pense qu’il a attrapé un rhume lorsque leur maison a été inondée par le cyclone Batsirai.
« Le jour du cyclone, nous avions très peur. Nous tenions le toit de notre maison mais il a fini par être emporté ».
Larissa espère que son fils aîné pourra retourner à l’école et que leur vie reprendra son cours normal.
Distribué par African Media Agency pour ONU Info.