Une rencontre d’information et d’échanges entre organisations des défenseurs des droits humains (ODDH) autour d’un consultant a permis d’avancer sur l’avant-projet de loi sur la protection des défenseurs des droits de l’homme.
Le processus d’élaboration d’un avant-projet de loi sur la protection des défenseurs des droits humains suit son cours. Une quinzaine d’organisation de défenseur des droits humains (ODDH) a échangé avec Marius Essohana TONTASSE, le consultant recruté par le ministère en charge des droits de l’homme ce mardi 4 août à Lomé, sur le contenu de la future loi devant protéger les défenseurs des droits de l’homme.
Cette rencontre vise à recueillir les différentes propositions des ODDH pour doter ces acteurs d’un cadre juridique réglementaire inclusif et prenant en compte les différents aspects de la protection des DDH ainsi que le cadre d’exercice.
Se réjouissant de cette initiative de créer un cadre légal de protection aux DDH, Bonaventure MAWUVI, président de coalition togolaise des défenseurs des droits humains (CTDDH), émet le vœu que le processus aboutisse à une loi dans laquelle toutes les parties se retrouveront en précisant que la protection des DDH est de la responsabilité du gouvernement.
Selon lui, l’absence de loi au Togo rend les DDH vulnérables et décourage des acteurs à s’y engager.
« Cette rencontre est un jour tant attendu car c’est une lourde et délicate mission que de créer un cadre réglementaire pour les DDH », a déclaré le consultant Marius TONTASSE.
Il a rappelé les différentes missions d’exploration à l’endroit d’autres acteurs pour soumettre une proposition originale qui mettrait le Togo à l’orbite des défenseurs des droits humains.
Une prochaine rencontre avec les différentes parties prenantes est prévue afin de valider le travail du consultant.
Notons que des pays comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Mali ont déjà une loi pour les DDH en s’inscrivant dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits de l’homme, qui dispose que « les défenseurs des droits de l’homme doivent être appuyés et protégés dans le cadre de leur activité ».
Pour information, le projet d’élaboration de l’avant-projet de loi sur la promotion et la protection des DDH a bénéficié de l’appui financier du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).
Yempale Lamboni