L’ONG Floraison en collaboration avec la branche togolaise du RAPDA a procédé ce 26 août 2021, au lancement du rapport sur le dialogue et les systèmes alimentaires pour la réalisation du droit à une alimentation adéquate au Togo.
Face aux médias ce matin et en présence des partenaires techniques et financiers, l’ONG Floraison a procédé au lancement du rapport sur le dialogue et les systèmes alimentaires pour la réalisation du droit à une alimentation adéquate au Togo. Il s’agissait de présenter le fruit des travaux, qui a révélé entre autres que « les structures en charge de la mise en œuvre des politiques alimentaires communiquent très peu pour informer les populations ». Un documentaire projeté, a permis aussi de prendre connaissance des difficultés que rencontrent certains acteurs comme les transformatrices.
Ce rapport est le résultat des travaux inscrits dans le cadre du projet « Dialogue sur les politiques et les systèmes alimentaires », initié par l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA). Le Président du Réseau pour l’agriculture et la promotion du droit à l’alimentation Togo (RAPDA-Togo) Fogan Kpotogbé, a souligné dans son mot d’ouverture que l’objectif du projet est « d’instaurer le dialogue entre les acteurs et les parties prenantes afin d’obtenir des politiques appropriées et consensuelles ainsi que des systèmes gérables ».
Ce document de trente et huit pages est le fruit de diverses rencontres entre des acteurs tels que les Organisations de la Société Civile, les Organisations de Défense des Droits de l’Homme, les organisations de consommateurs, de producteurs ; et des parties prenantes telles que les ministères et les partenaires techniques et financiers ayant un lien avec l’alimentation, parmi lesquels, le Fonds des nations pour la l’alimentation et l’agriculture.
A travers l’appui technique apporté, le FAO attend de l’ONG Floraison, « que toutes les actions puissent se greffer sur ce que font les autres pour la lutte contre l’insécurité alimentaire, aussi, qu’à travers ce dialogue la population soit impliquée dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques » a laissé entendre M. TABE Gnandi, chargé de suivi et évaluation de projets au bureau de la FAO du Togo associé à l’élaboration de cette étude. Il s’agira donc que les populations soient des acteurs clés dans l’élaboration des politiques à travers des plaidoyers soumis par leurs représentants.
Pour Mme Claire QUENUM, coordinatrice de l’ONG Floraison, la méconnaissance de ce droit « fait que le droit à l’alimentation traine à se réaliser dans notre pays, et nous mangeons mal par manque de connaissances nécessaires pour faire des choix responsables ». L’un des défis à la suite de cette étude sera « d’éduquer les consommateurs, instruire les producteurs et accompagner les femmes du marché et les transformatrices, etc ».
Pour rappel, le projet « Dialogue sur les politiques et les systèmes alimentaires » est un projet d’envergure régionale, réalisée dans une vingtaine de pays en Afrique. Pour le compte du Togo, c’est l’ONG Floraison qui a été chargée de mener l’étude avec l’appui de partenaires étatiques et internationaux.
Yempabe LAMBONI
