BANGUI, Centrafrique, 22 Août 2024 /African Media Agency (AMA)/- La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République (MINUSCA) multiplie les initiatives afin de soutenir les autorités centrafricaines pour le fonctionnement d’une administration pénitentiaire plus rigoureuse, plus professionnelle et respectueuse des normes en République centrafricaine.
Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission mercredi à Bangui, la porte-parole de la MINUSCA, Florence Marchal, a présenté plusieurs de ces actions, illustrant le soutien de la MINUSCA au système pénitentiaire centrafricain.
A Kaga-Bandoro, la MINUSCA a lancé les travaux de réhabilitation de la prison de la ville. « Il est prévu de construire un parloir, une cuisine, une latrine à double cabine, un hangar ou encore un bac à laver, de finir les travaux de construction du poste de police, et de réparer le toit du centre de détention », a déclaré la porte-parole de la Mission, « Financés par la MINUSCA, ces travaux contribuent à la mise aux normes de la prison et permettront d’améliorer les conditions de détention et de faciliter le travail du personnel pénitentiaire », a fait valoir la porte-parole de la MINUSCA.
Florence Marchal a également fait part d’un autre volet important, celui de l’accès aux soins en prison. A Berberati, dit-elle, les 13 et 14 août dernier, 166 détenus, dont six femmes et deux mineurs, ont pu faire un bilan de santé complet pris en charge par la MINUSCA. « Le ministre de la Santé, qui a visité la prison le 14 août, a reconnu l’importance du soutien de la MINUSCA pour l’amélioration des conditions de détention », a-t-elle souligné.
Pendant ce temps, dans le centre du pays, à Kaga Bandoro, la MINUSCA a organisé le 17 août, à la prison de la ville, une formation sur l’éthique et la déontologie au sein de l’administration pénitentiaire à l’intention de dix surveillants.
En outre, la porte-parole de la MINUSCA a souligné, au cours de cette conférence de presse, qu’à ce jour, 250 des 295 nouveaux agents pénitentiaires civils intégrés ont été déployés à leurs postes dont 172 dans des prisons en dehors de Bangui, et cela avec le soutien logistique de la MINUSCA.
« Ces activités de la MINUSCA confirment l’engagement pris par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la République centrafricaine, lors de la récente publication d’un rapport conjoint, selon lequel les Nations Unies continueront à soutenir le Gouvernement dans l’amélioration du respect des droits de l’homme et de l’État de droit en République centrafricaine, y compris dans les lieux de détention », a déclaré la porte-parole de la MINUSCA, Florence Marchal.
Au cours de cette conférence de presse, la porte-parole de la MINUSCA a souligné que la Mission est également en train d’apporter un soutien au Ministère de l’administration du territoire, de la décentralisation et du développement local, pour le redéploiement des préfets et sous-préfets dans les zones difficiles d’accès, notamment à Bambari, Batangafo et Paoua. De même, la MINUSCA soutient le Ministère de l’éducation nationale pour l’organisation des épreuves de deuxième tour du BAC 2024, en facilitant, le déploiement, là aussi dans les zones difficiles d’accès, des présidents de jury vers Birao, Obo, Paoua ou encore Bangassou. « Et, comme ce fut le cas lors des épreuves de juin, la MINUSCA contribue à la sécurisation des examens », a-t-elle soutenu.
« L’une des missions prioritaires de la MINUSCA est de contribuer à l’extension de l’autorité de l’Etat et à permettre à ses représentants d’être présents et opérationnels sur l’ensemble du territoire centrafricain », a précisé la porte-parole de la MINUSCA, Florence Marchal.
Interrogée sur l’appui de la MINUSCA au processus électoral, la porte-parole a rappelé l’engagement de la Mission à soutenir ce processus selon le mandat qui lui est accordé par le Conseil de sécurité et avec les ressources mises à sa disposition, en partenariat avec le Gouvernement centrafricain. Florence Marchal a rappelé l’importance de mener à bien la première étape de ce processus qui consiste en la révision du fichier électoral pour laquelle la MINUSCA, en addition à son appui logistique et technique, de sécurisation, de bons offices et de coordination, a versé 1, 3 million de dollars américains au panier commun PACEC-PNUD. « La révision du fichier électoral représente une opportunité unique pour avoir un électorat inclusif qui reflète toutes les composantes de la population de ce pays » a-t-elle dit en encourageant les femmes à s’enregistrer une fois que les opérations seront lancées afin de pouvoir être électrices mais aussi candidates.
Distribué par African Media Agency pour la MINUSCA