NAIROBI, Kenya, le 17 juillet 2023 –/African Media Agency (AMA)/- En marge de la 5e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine du 15 juillet 2023 à Nairobi (Kenya), la Commission de l’Union africaine (CUA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont lancé la Facilité africaine d’appui aux transitions inclusives (AFSIT). L’AFSIT a pour but de soutenir les pays en transition politique complexe et les pays à risque.
En mai 2023, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) ont réitéré leur position de tolérance zéro à l’égard des changements de gouvernement anticonstitutionnels et appelé à une action collective visant à créer un mécanisme robuste de renforcement de la démocratie et de la sécurité collective sur le continent. En réponse à cet appel, la Commission de l’UA et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont uni leurs forces pour lancer l’AFSIT, une initiative innovante visant à apporter un soutien programmatique complet aux pays africains en transition politique complexe.
Parmi les intervenants de haut niveau à l’événement de lancement figurent : S.E.M Olusegun Obasanjo, ancien président de la République fédérale du Nigéria ; Korir Sing’Oei, secrétaire principal aux Affaires étrangères, ministère des Affaires étrangères et de la diaspora, Kenya – représentant S.E.M. William Ruto, président de la République du Kenya ; S.E.M Dhoihir Dhoulkamal, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chargé de la diaspora et de la francophonie, Comores – représentant S.E.M Azali Assoumani, président de l’Union des Comores et président de l’Union africaine pour 2023 ; et S.E.M Mohamed Thiaw, ambassadeur, représentant permanent de la République du Sénégal et président du Conseil de paix et sécurité de juillet 2023.
Dans son allocution de bienvenue, l’Ambassadeur Bankole Adeoye, commissaire de l’UA aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité, a déclaré : « L’AFSIT est un mécanisme pratique et concret qui vise à renforcer les capacités de tous les acteurs qui agissent en faveur d’une gouvernance démocratique. C’est un instrument qui va servir à former ceux qui seront les gardiens de la démocratie ».
Ahunna Eziakonwa, sous-secrétaire générale des Nations Unies, administratrice adjointe du PNUD et directrice du Bureau régional pour l’Afrique, a déclaré : « La nouvelle Facilité appelle à un recentrage sur le développement, notamment sur la bonne gouvernance, les droits de l’homme et l’accès aux services de base comme l’éducation et les soins de santé, car ce sont des moyens essentiels non seulement de prévention des coups d’État, mais aussi de maintien de la paix. Ceci est particulièrement crucial dans des régions comme le Sahel, où le risque de coup d’État est élevé. »
L’AFSIT a pour principal objectif de contribuer à l’élaboration de feuilles de route, de mécanismes et d’organismes de transition crédibles, inclusifs et légitimes, conduisant à terme au rétablissement de l’ordre constitutionnel, de la démocratie et de la stabilité dans les pays concernés. Afin d’assurer des transitions inclusives, l’AFSIT complètera les instruments existants de l’UA, des Communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux (CER/MR), les instruments des Nations Unies, ainsi que les initiatives des partenaires de développement. La Facilité anticipera, répondra et traitera proactivement les crises politiques complexes au sein des États membres de l’UA.
La mise en œuvre de l’AFSIT se fera par étapes. La première consistera à s’attaquer aux changements de gouvernement anticonstitutionnels, tels que définis par les normes de l’UA. Il s’agira de réagir aux coups d’État militaires et aux cas de manipulation du processus démocratique. Le soutien de l’AFSIT couvrira également les « pays à risque » qui sont au bord d’une crise politique, identifiés par des signes d’alerte précoce et des données provenant de l’UA, des CER/MR et de l’ONU.
Les États membres de l’UA, ainsi que les membres du Conseil de paix et sécurité, les représentants de l’ONU, de l’UA, des CER/MR, ainsi que les parties prenantes bilatérales et multilatérales respectives, ont participé à l’événement de lancement.