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Journée de l’enfant africain : le monde a des obligations envers les enfants qu’il ne faut pas oublier (UNICEF)

Journée de l’enfant africain : le monde a des obligations envers les enfants qu’il ne faut pas oublier (UNICEF)

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À l’occasion de la Journée de l’enfant africain, l’UNICEF a rendu hommage aux jeunes militants de Soweto qui, en 1976, ont payé le prix ultime pour s’être opposés à l’injustice et avoir réclamé des droits fondamentaux, dont une éducation de qualité et équitable. 

NEW YORK, USA, le 17 Juin 2021,-/African Media Agency (AMA)/-« Nous saluons leur courage et réfléchissons aux immenses défis auxquels les jeunes sont toujours confrontés aujourd’hui », a déclaré mercredi le Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et australe, Mohamed M. Malick Fall, dans un message.

« Dans toute l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, nos plus jeunes citoyens sont confrontés à de multiples menaces, notamment les effets de la Covid-19, les conflits et les situations d’urgence liées au climat », a précisé le responsable de l’UNICEF.

M. Fall a loué les efforts courageux des enfants et des jeunes « pour contribuer à rendre le monde meilleur, qu’il s’agisse de lutter contre l’injustice ou d’agir en faveur du climat ».

Il a appelé les gouvernements, les dirigeants, les enseignants, les parents et les communautés à les rejoindre et à redoubler d’efforts pour tenir les promesses faites dans la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.

Recul des acquis

Le Directeur région a rappelé l’obligation d’agir dans l’intérêt supérieur des plus jeunes citoyens du monde « à tout moment » prescrite dans la Convention, « avec cette saine dose d’impatience qu’apporte la jeunesse, d’autant plus que nous voyons s’envoler des gains de développement durement acquis ».

Il a signalé que selon le dernier rapport conjoint de l’UNICEF et de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail des enfants, pour la première fois en vingt ans, le nombre d’enfants qui travaillent a augmenté et beaucoup d’autres sont en danger en raison de l’impact de la Covid-19.

« L’Afrique subsaharienne compte le plus grand nombre d’enfants qui travaillent », a affirmé M. Fall, ajoutant qu’au cours des quatre dernières années, les crises récurrentes, l’extrême pauvreté et les mesures de protection sociale inadéquates ont fait que 16,6 millions d’enfants supplémentaires ont été touchés.

Donner accès à l’espoir 

« Alors que les gouvernements se battent pour trouver leur équilibre dans l’une des périodes les plus perturbées et incertaines de l’histoire moderne, nous perdons pied en ce qui concerne les droits de l’enfant », a-t-il regretté.

Des millions d’enfants en Afrique subsaharienne continuent d’avoir désespérément besoin d’accéder à l’éducation, aux soins de santé de base, à la nutrition, à l’eau potable, à la protection, à un certificat de naissance – et à l’espoir, selon l’UNICEF. 

Des dizaines de milliers d’autres ont besoin d’une aide en matière de santé mentale et de soutien psychosocial, car les conflits et les violences horribles sont devenus le quotidien de beaucoup trop d’entre eux.

Des réalités bouleversantes 

« La semaine dernière, j’étais à Cabo Delgado au Mozambique, où 700.000 personnes ont été déplacées par l’insurrection, dont près de la moitié sont des enfants », a dit M. Fall. 

Il a témoigné de sa rencontre, sur l’île d’Ibo, avec deux garçons qui ont été séparés de leurs parents lorsqu’ils ont été précipités par bateau en lieu sûr sur l’île d’Ibo, pendant les attaques brutales de Palma en mars.

« Quand j’ai regardé dans leurs yeux, j’ai vu la peur et l’anxiété, avec l’inquiétude de ne pas savoir où se trouvent leurs parents et s’ils les reverront un jour. Ils font désormais partie des quelque 2.000 enfants enregistrés au Mozambique, tous dans la même situation déchirante », a raconté le défenseur des enfants.

Il a ajouté que dans le Tigré, en Éthiopie, environ 6.000 enfants ont été enregistrés comme étant séparés de leur famille et qu’il existe une menace réelle de famine si l’aide alimentaire n’est pas rapidement augmentée. 

« Nous entendons également des histoires horribles de viols et d’exploitation sexuelle, en particulier de la part des femmes et des filles. Pendant ce temps, plus d’un million d’enfants ne sont toujours pas scolarisés dans le Tigré, en raison du double impact du conflit de près de huit mois et de l’impact de la Covid-19. Dans toute la région, des millions d’autres enfants ne sont pas scolarisés et courent un risque supplémentaire de subir des pratiques néfastes et de prendre du retard », a déploré M. Fall.

Obligations envers les enfants

Si les défis sont immenses, l’UNICEF et ses partenaires obtiennent collectivement des résultats régionaux significatifs dans la lutte contre les multiples menaces qui pèsent sur les enfants, signale le Fonds.

En ce qui concerne la Covid-19, via le mécanisme COVAX, l’UNICEF a livré près de 8 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 aux pays d’Afrique orientale et australe, avec plus de 29 millions de doses allouées à ce jour. Plus de 34 millions de seringues ont été livrées dans la région.

Au Mozambique, l’UNICEF apporte une aide urgente aux communautés confrontées à des problèmes d’assainissement qui nuisent aux enfants et à leurs familles. En avril 2021, près de 40.000 personnes avaient accès à des installations sanitaires améliorées dans la province de Cabo Delgado.

Rien que dans le Tigré, l’UNICEF intensifie son intervention nutritionnelle dans les sept zones, en se concentrant sur le dépistage et le traitement des enfants souffrant d’émaciation grave. Depuis février, 300.000 enfants de moins de cinq ans ont subi un dépistage de l’émaciation et près de 8.000 ont été traités pour malnutrition. L’UNICEF a également fourni de l’eau potable à 1,3 million de personnes depuis janvier.

En mai, 28 équipes mobiles de santé et de nutrition, soutenues par le Fonds ont fourni des consultations médicales à 40.000 personnes, dont 6.700 enfants, et plus de 82.000 personnes ont bénéficié de diverses interventions visant à atténuer la violence sexiste et à soutenir les survivants. La santé mentale et le soutien psychosocial des enfants et des soignants sont également assurés.

Le Directeur régional signale néanmoins qu’il reste encore beaucoup à faire, appelant les dirigeants a se souvenirs « des obligations que nous avons envers les enfants ».

« Nelson Mandela l’a bien dit : ‘Nos enfants sont notre plus grand trésor. Ils sont notre avenir. Ceux qui les maltraitent déchirent le tissu de notre société et affaiblissent notre nation’ », a cité M. Fall soulignant qu’il s’agit « de paroles à respecter ».

Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info. 

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