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Covid-19 : l’Afrique a besoin de sept fois plus d’expéditions de vaccins (OMS)

Covid-19 : l’Afrique a besoin de sept fois plus d’expéditions de vaccins (OMS)

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Les expéditions de vaccins anti-Covid-19 vers l’Afrique doivent être multipliées par sept pour passer de 20 millions de doses par mois à 150 millions de doses par mois en moyenne pour que le continent puisse vacciner 70% de sa population d’ici septembre 2022, a alerté jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

NEW YORK, USA, le 24 Septembre 2021,-/African Media Agency (AMA)/-L’objectif des 70% a été décidé lors du Sommet mondial sur le nouveau coronavirus organisé par les États-Unis en marge du débat général annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies cette semaine.

« Le sommet mondial sur la Covid-19 a insufflé une dose d’espoir à l’Afrique et nous saluons les promesses de partager des vaccins, de sauver des vies et de reconstruire en mieux », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Lors cette réunion de haut niveau tenue à New York, Washington a promis de partager 500 millions de vaccins anti-Covid19 supplémentaires avec les pays à faible revenu au cours de l’année prochaine. Ce qui porte le total de leurs promesses de dons à plus de 1,1 milliard de doses.

« C’est ce genre de solidarité internationale qui aidera à mettre fin à la pandémie », a-t-elle ajouté.Une livraison de doses de vaccins contre la Covid-19 fournies par la structure COVAX est vérifiée à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo.UNICEF/Arlette BashiziUne livraison de doses de vaccins contre la Covid-19 fournies par la structure COVAX est vérifiée à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo.

4 millions de doses reçues la semaine dernière en Afrique

Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, cette solidarité et cette quête d’équité vaccinale sont « une question de vie ou de mort pour potentiellement des millions d’Africains. « Donc il faut que ces expéditions aient lieu sans perte de temps », a insisté la Dre Moeti.

Le mécanisme COVAX, une plateforme mondiale conçue pour offrir un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19, a été contrainte de réduire de 25% ses livraisons à l’Afrique prévues pour cette année, du fait de pénuries d’approvisionnement et d’interdiction d’exportations. Les expéditions par le COVAX continuent d’arriver dans les pays africains, avec 4 millions de doses reçues la semaine dernière.

Néanmoins, seul un tiers des vaccins que les pays riches ont promis de partager avec l’Afrique d’ici la fin de 2021 a été reçu. « Les actes en disent plus que les paroles et les pays africains ont besoin de dates de livraisons claires pour pouvoir planifier correctement. Nous avons aussi besoin de structures robustes pour nous assurer que toutes les promesses formulées sont tenues », a déclaré Mme Moeti.

D’autant que plus le déploiement des vaccins est retardé, plus le risque est grand que des défis supplémentaires émergent, tels que les variants, la réticence à la vaccination, des lacunes opérationnelles et d’autres menaces.Des vaccins contre la Covid-19, livrés par le biais du mécanisme COVAX, arrivent en Tanzanie.UNICEF/Daniel MsirikaleDes vaccins contre la Covid-19, livrés par le biais du mécanisme COVAX, arrivent en Tanzanie.

108.000 nouveaux cas et plus de 3.000 morts en une semaine

Alors que le déploiement des vaccins est retardé sur le continent, la troisième vague de Covid-19 en Afrique continue de refluer. Selon l’OMS, 108.000 nouveaux cas ont été signalés et plus de 3.000 vies ont été perdues en une semaine à la date du 19 septembre.

Au total, le continent recense près de 8,2 millions de cas de Covid-19 dont 207.000 décès.

Par ailleurs, le variant Delta a été identifié dans 38 pays africains. Le variant Alpha a été détecté dans 45 pays et le Beta dans 40.

« Les soignants, les services de santé et les communautés peuvent et doivent mettre à profit cette période pour se regrouper et se préparer à la prochaine vague », a insisté la Cheffe du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

D’autant qu’avec les voyages et les futures célébrations de fin d’année qui approchent à grand pas, il faut s’attendre à de nouvelles augmentations du nombre de cas au cours des prochains mois.

« Sans une vaccination à grande échelle et d’autres mesures de prévention, la quatrième vague sur le continent risque d’être la plus brutale de toutes jusqu’à présent », a averti la Dre Moeti.

Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.

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