Le stress est derrière les kinois. Depuis la déclaration de l’État d’urgence par le chef de l’État congolais, les mesures de confinement battent de l’aile.
Non seulement dans la capitale où les autorités ne savent pas retenir la dizaine de millions d’habitants chez eux, mais aussi dans presque toutes les grandes villes du pays.
Kinshasa tourne à plein régime, le trafic est dense, les lieux publics grouillent de monde. Les taxis avec leur lot des crieurs en quête des passagers, attendent les clients.
Il y a du monde partout. Ici, le virus est banalisé.
Puisque les habitants ne peuvent pas en réalité rester enfermés chez eux, ils doivent chaque jour sortir. Ce, pour effectuer des petits travaux en vue de trouver des moyens de survie.
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Les rues et marchés toujours mouvementés
Une descente au marché UPN situé dans la commune de Ngaliema en face de l’Université du même nom, révèle une situation surprenante. Vendeurs et acheteurs ignorent délibérément la distanciation sociale.
Les rues sont remplies des gens, et les passages sont toujours aussi obstrués que d’habitude. Des aliments sont étalés par terre. Des vendeurs sont parfois eux aussi assis au sol.
Signalons aussi, pour que chacun vende ses biens, il doit crier pour appeler ses clients.
»C’est Dieu qui protège. Et nous doutons fort que le virus soit en RDC. Pensez-vous que toutes ces personnes qui meurent en Europe,ont contracté le coronavirus dans les aliments impropres ? Pourtant tout est propre chez eux » a déclaré un jeune vendeur de ce marché.
Dans l’entretemps, un taximan appelle des passagers. Deux personnes se précipitent et entre dans le taxi.
Elles occupent le siège arrière, une troisième arrive et prend place à côté d’elles. Très vite, le conducteur démarre la voiture sous les yeux d’un agent de la police affecté sur le lieu.
A l’instar de la commune de Gombe, les autres communes continuent dans l’ambiance de toujours.
Pourtant, beaucoup de voix s’élèvent pour demander le respect des gestes-barrieres.
Si l’on ne prend garde, la RDC pourrait connaître une situation pire encore que tout ce qui a été enregistré.
Les zones comme Ngaliema constituent un des épicentres identifiés de la maladie.
Rappelons que le pays compte déjà plus de mille cas confirmés de covid-19 dont 60 décès, et le risque d’expansion demeure.
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Theresia Mujinga Bukasa
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