Installé devant son ordinateur, une pile de documents sur la table, et un gros paquet de post it à côté remplie de notes, il est difficile de lui arracher un peu de l’attention qu’il accorde à son ordinateur. S’il n’est pas en train de scruter l’actualité du jour en ligne, il est en train de s’informer sur ses sujets de prédilection : la sécurité alimentaire, le pastoralisme, etc. D’Abidjan au département de sociologie à l’Université de Lomé, il s’est fait une place dans le milieu de la presse, comme journaliste. Découvrons le parcours d’Anderson AKUE.
Homme de taille
Derrière sa petite taille (un mètre soixante environ), se cache un homme grand d’esprit, jovial et très curieux. A première vue, il donne l’impression d’une personne sans façon. Ce n’est pas qu’une impression, mais il l’est vraiment. Anderson AKUE, alias Ato Valras, est ambitieux et entreprenant. Il n’est pas rare de le voir s’improviser commercial. Très sociable, il allie rigueur, professionnalisme et fraternité au quotidien. Au bureau, il est quelques fois le dernier à venir, mais toujours le dernier à partir. Il s’intéresse à tous les sujets de société, mais particulièrement ceux qui touchent au développement et aux droits de l’homme. Justice et équité, telles sont entre autres les valeurs qui lui tiennent à cœur…
« Abi », ce reflexe ivoirien
Né à Abidjan (Côte d’Ivoire), Anderson est l’ainé d’une famille de onze (11) enfants. Avec ses frères et sœurs, il a vécu une enfance heureuse dans ce pays et y a effectué son cursus primaire et secondaire jusqu’à obtenir son baccalauréat. Après quelques vacances passées auparavant au Togo, il décide de poursuivre son parcours universitaire à l’Université de Lomé. Il quitte donc sa famille le 10 octobre 1995 et s’installe sur la ‘’terre de ses aïeux’’. Malgré toutes les années passées au Togo, il reste un vrai ivoirien dans l’âme. Taquin, « sans façon », son accent met le doute sur sa nationalité. Et pourtant c’est un fils du pays Guin. Quand il dit Abi, c’est pour interpeller son collègue qui a, lui aussi vécu en Côte d’Ivoire. Ato Valras est attaché à ce pays, où il a encore ses frères et sœurs. Aujourd’hui, âgé d’une quarantaine d’années, il est marié et père de deux enfants.
Sociologue devenu homme de média
Anderson AKUE est titulaire d’une maîtrise, mention économie et développement. Après sa maîtrise, avec des amis, il se lance dans le journalisme et ils créent ensemble en 2004 le journal Paparazzi, une presse écrite engagée aux idées démocratiques et subversives. Le contexte sociopolitique a rapidement étouffé les velléités de ce groupe de jeunes. Après un an de parution, Anderson AKUE et ses confrères ont dû mettre la clé sous le paillasson Il continue néanmoins sa carrière aujourd’hui avec le site d’informations économiques Ecovisionafrik.com où il est le Rédacteur en chef, après une idylle avec le groupe de presse Degnigban de 2008 à 2011. Anderson AKUE est spécialisé sur les questions de sécurité alimentaire, de transhumance, et est rédacteur pour d’autres organes. Un parcours qui non sans embuches, a pris son envol, et qui n’est pas près de s’arrêter. De la sociologie au journalisme il est aussi présent sur d’autres terrains qui lui permettent de s’épanouir.
Son portrait chinois en trois points
Son portrait chinois en trois questions donne ceci : comme fruit : une mangue : pour lui, la mangue, en plus d’être délicieuse, est porteuse de nombreuses vertus, même jusqu’à sa plante ; une devise comme monnaie : l’Euro, car étant une monnaie forte, fédératrice ; une devise comme formule symbolique : union, solidarité, fraternité.
Yempabe LAMBONI