L’indice Dow Jones a cédé 2,2% pour clôturer à 34607 points. L’indice du Nasdaq a rendu 1,6% pour finir à 15115 points. Et pourtant ces indices demeurent proches de leurs récents records.
La croissance économique américaine continue en dépit de la montée de la contagion Covid Delta dans un pays à vaccination avancée. Selon le Département du travail, le chiffre hebdomadaire des nouvelles inscriptions à l’indemnisation chômage est retombé au plus bas depuis 18 mois. Signe que la nouvelle vague de la contagion n’a pas coupé court au marché du travail. Certes son impact est négatif eu égard au repli spectaculaire de la demande d’emploi au mois d’août. Mais au même moment le nombre de postes non pourvus a atteint le record de 11 millions d’unités. c’est dire que les tensions sur le marché du travail ont pour cause principale le recul de la demande de l’emploi. Ceci en raison :
– du refus de se faire vacciner.
– de la peur d’être contaminé par le Covid Delta dans les transports en commun.
– du manque de garderie pour enfants afin de permettre aux parents de retourner au bureau.
– des indemnités supplémentaires au chômage accordées encore en juillet et qui prennent fin ce mois de septembre.
Du côté de l’inflation, l’indice des prix à la production a grimpé de 0,7% aux États-Unis dans le mois d’août. Pour les optimistes et la Réserve fédérale c’est mieux que le 1% du mois de juillet et soutiennent le caractère passager de cette inflation.
En revanche les pessimistes pensent que 0,7 % c’est plus que prévu.
Ils ont la conviction que les facteurs du réveil de l’inflation dite temporaire et exceptionnelle ne vont pas disparaître avant des mois voire des trimestres. Parmi ces facteurs les analystes retiennent :
– les pénuries de matériaux et des composants électroniques.
– les pénuries de main d’œuvre qualifiée.
– les hausses continues des salaires.
Avec 8,3% de hausse de prix de gros en 12 mois, les pessimistes ont la conviction que cette inflation devient durable. En conséquence, la Banque centrale américaine devra resserrer sa politique monétaire Ultra stimulante avant l’hiver.
Dans ce contexte inflationniste, le marché obligataire recule et le rendement du T-bond à 10 ans remonte à 1,34%. L’Euro s’apprécie à 1,1811$us.
Par ailleurs, l’action de la société Apple a cédé 3% le vendredi pour avoir perdu un procès pour abus de monopole attenté par un Éditeur de jeux vidéo. Apple devra laisser ses clients acheter leurs Apps chez d’autres firmes que la sienne.
Sur le marché du pétrole, le baril du brut américain a grimpé à un peu plus de 70 $us.
Ceci en raison de la lenteur du redémarrage des raffineries dans le golfe du Mexique après le passage de l’ouragan Ida.
Ceci également en raison de l’annonce de l’intention de la Chine de puiser dans ses réserves stratégiques afin de baisser la pression sur les raffineries.
Sur les autres marchés des matières premières et sur l’ensemble de la semaine : le contrat de coton a cédé 0,3%. Le café arabica a perdu 2,5%. Le cacao a rendu 1,8%.
Maître Yawovi AKAKPO