L’agence des Nations Unies responsable de l’agriculture et de la nutrition avertit qu’en Afrique, le gaspillage alimentaire se produit principalement entre la récolte et le point de vente. Ce type de pertes est de 14% au niveau mondial et s’élève à 4 milliards de dollars par an en Afrique subsaharienne.
NEW YORK, USA, le 29 Septembre 2020,-/African Media Agency (AMA)/-Ces chiffres ont été annoncés dans la perspective de la première Journée internationale de sensibilisation aux pertes et au gaspillage de nourriture qui sera célébrée mardi 29 septembre.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a averti lundi que la pandémie de coronavirus a entraîné une augmentation du gaspillage de denrées périssables dans de nombreux pays à faible revenu.
Selon les données de la FAO, cela se produit à un moment où les consommateurs n’achètent que des aliments contenant des glucides et des produits non périssables au lieu de produits de courte durée de vie.
Les mesures d’éloignement physique adoptées dans certains pays, qui ont entraîné une baisse du nombre de clients sur les marchés, ont également contribué à augmenter les pertes de denrées alimentaires et à diminuer les revenus des commerçants.
Selon les données pré-pandémiques de la FAO, les pertes de fruits et légumes dans les exploitations agricoles en Afrique subsaharienne ont atteint 50%, soit le taux le plus élevé au monde, tandis que les pertes de céréales et de légumineuses ont été estimées à 18%, un record mondial partagé avec l’Asie.
L’agence onusienne rappelle que « lorsque la nourriture est perdue ou gaspillée, toutes les ressources utilisées pour la produire, telles que l’eau, la terre, l’énergie, le travail et l’argent investi sont également gaspillées ».
L’Afrique subsaharienne comme exemple
La FAO estime que les pertes alimentaires en Afrique subsaharienne s’élèvent à 4 milliards de dollars par an.
Mais si on considère l’Afrique dans son ensemble, on constate que la grande majorité des pertes de nourriture se produisent entre la récolte et le point de vente, car le gaspillage de nourriture par les consommateurs après l’achat est très faible.
Parmi les principales causes de perte de nourriture en Afrique, on trouve le manque d’installations de la chaîne du froid, en particulier pour les produits périssables, des installations de stockage peu fiables et inadéquates et le manque de compétences en matière de transformation des produits agricoles dans les petites communautés.
« La pandémie de Covid-19 a déclenché un signal d’alarme sur la nécessité de transformer radicalement nos systèmes alimentaires pour les rendre plus efficaces et plus durables pour les personnes et la planète », a déclaré Abebe Haile-Gabriel, Sous-Directeur général de la FAO et Représentant régional pour l’Afrique, à la veille de la Journée internationale.
« Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de s’attaquer aux pertes et au gaspillage alimentaires en Afrique, et en particulier de réduire les pertes après récolte », a-t-il ajouté.
Pour marquer la première Journée internationale de sensibilisation aux pertes et au gaspillage de nourriture, les gouvernements et les décideurs sont invités à cibler les investissements et à mettre en place des mesures d’incitation pour stimuler les plans visant à réduire les pertes alimentaires.
L’année dernière, l’Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 29 septembre comme Journée internationale de sensibilisation aux pertes et au gaspillage alimentaires.
La FAO a lancé un nouveau site web pour marquer l’occasion, expliquant qu’à l’échelle mondiale, environ 14% des aliments produits sont perdus entre la récolte et la vente au détail.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.