Par Matthieu Remonnay, Fondateur chez Afrique Business Info
PARIS, France, le 11 Juin 2020,-/African Media Agency (AMA)/- Les autorités burundaises ont annoncé hier le décès du Président Pierre Nkurunziza qui a succombé d’une crise cardiaque. Alors qu’il devait terminer son 3ème mandat le 20 août 2020, désormais le Burundi face au défi de la transition.
Affaibli par la crise politique causée par la réélection contestée du défunt président et par la forte récession, le Burundi subit encore sa mise à l’écart de la Communauté internationale. Face aux nombreuses sanctions économiques qui pèsent sur le Burundi, le prochain Gouvernement devra regagner la confiance des acteurs économiques au niveau national, régional et international.
Si le Burundi a des atouts touristiques comme son voisin Rwandais, le secteur hôtelier survit à bas régime à cause d’une insécurité réanimée par la crise politique de 2015. Les Burundais peuvent toutefois compter sur une population jeune et dynamique en contact avec ses voisins des pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Pour relancer son économie, la nouvelle direction politique pourra accélérer son intégration régionale aux cotés de ses partenaires sous-régionaux, notamment le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Sud Soudan et l’Ouganda.
Tandis que le pays améliorait sa croissance économique depuis 2019, la réponse politique du prochain Gouvernement devra être massive pour appréhender la vague économique causée par la pandémie mondiale du COVID-19. S’il faut commencer par convaincre les Burundais qui continuent de partir à l’étranger, le successeur de Pierre Nkurunziza devra aussi envoyer des signes d’apaisement à ses alliés régionaux et internationaux.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour Afrique Business Info.