Le chef d’ONU Climat souligne le potentiel de millions de nouveaux emplois, d’une énergie sécurisée et d’une amélioration du niveau de vie

ADDIS ABEBA, Éthiopie, le 15 septembre 2025 -/African Media Agency (AMA)/ONU Climat Infos- Les gouvernements africains sont encouragés à présenter leurs nouveaux plans climatiques nationaux comme des opportunités pour dynamiser leurs économies et améliorer le niveau de vie sur tout le continent, alors que les échéances approchent pour tous les pays de l’Accord de Paris afin de soumettre ces plans.
« De solides nouveaux plans climatiques nationaux constituent des plans directeurs pour des économies plus fortes, davantage d’emplois et un niveau de vie plus élevé dans tous les pays africains. Ces plans ouvrent la voie à de nouvelles industries, à des investissements à grande échelle, à une énergie propre plus abordable et accessible à tous, ainsi qu’à des infrastructures plus résilientes, alors que les catastrophes climatiques frappent chaque année plus durement les nations africaines », a déclaré Simon Stiell, Secrétaire exécutif d’ONU Climat.
« L’Afrique n’est pas seulement en première ligne des impacts climatiques ; elle est également à l’avant-garde des solutions. Partout sur le continent, nous constatons déjà un immense potentiel et des innovations qui réduisent la pollution climatique et construisent des économies plus résilientes face au climat. De solides nouveaux plans climatiques nationaux sont la clé pour convertir ce potentiel en résultats économiques concrets à grande échelle, notamment les millions de nouveaux emplois qu’ils créent », a ajouté Stiell.
Les Nations unies appellent tous les pays à soumettre leurs nouveaux plans, officiellement appelés « Contributions déterminées au niveau national » ou CDN, dès que possible avant les prochaines échéances importantes, notamment le Sommet sur le climat du Secrétaire général de l’ONU en septembre et la COP 30 au Brésil en novembre. Septembre sera une étape importante, mais les soumissions se poursuivront jusqu’à la COP 30, chaque plan contribuant à limiter le réchauffement à 1,5 °C et à protéger les populations tout en stimulant l’emploi, la croissance et les bénéfices économiques à l’échelle nationale.
Bien que la responsabilité particulière incombe aux plus grandes économies, dont les choix déterminent la trajectoire mondiale des émissions, il est essentiel que chaque pays présente son plan le plus ambitieux, à la fois pour renforcer la réponse collective de l’humanité et pour stimuler sa propre prospérité et sécurité.
Exemples en Afrique
- En Afrique du Sud, le processus de CDN est conçu autour d’une « transition juste » qui protège les travailleurs et les communautés tout en développant les énergies renouvelables pour renforcer la sécurité énergétique. Des partenariats internationaux réunissant gouvernements, financeurs publics et investisseurs privés soutiennent le passage du charbon aux énergies propres, les financements passant de 8,5 à 11,6 milliards de dollars américains..
- Le Nigeria adopte une approche globale impliquant le gouvernement et la société, liant action climatique, création d’emplois, réduction de la pauvreté et amélioration de l’accès à l’énergie. Plus de 85 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité, ce qui rend crucial le développement des énergies renouvelables décentralisées. L’énergie solaire à grande échelle devrait générer 33 905 emplois verts directs d’ici 2030 ; le secteur du micro-solaire emploie déjà des jeunes comme « agents de l’énergie » ; la Grande Muraille Verte a restauré plus de 5 millions d’hectares ; et les vastes mangroves du pays stockent du carbone et protègent contre les inondations. Avec une population qui devrait dépasser 400 millions d’habitants d’ici 2050 et un PIB déjà supérieur à 470 milliards de dollars, le Nigeria a un potentiel inégalé pour devenir un puissant leader de la transition verte africaine. Son futur plan climatique est conçu comme une stratégie nationale d’investissement pour créer des millions d’emplois verts d’ici 2035 et capter une part importante du marché mondial des énergies propres estimé à 2 200 milliards de dollars…
- Le Maroc est devenu un leader régional des énergies renouvelables, avec le complexe solaire de Ouarzazate parmi les plus grands au monde. Il constitue un exemple positif de la manière dont l’ambition nationale peut fournir de l’énergie propre à grande échelle.
- Des événements climatiques récents organisés par l’ONU, comme la Semaine du Climat en Éthiopie et l’ Expo sur les Plans d’adaptation (NAP Expo) en Zambie, ont mis en avant de nouvelles solutions climatiques innovantes et concrètes émergeant partout en Afrique, prêtes à être amplifiées et reproduites sur le continent et dans le monde.

L’Afrique montre la voie
L’élan en faveur d’une action climatique forte par et pour les nations africaines s’intensifie à la suite du second Sommet africain sur le climat d’Addis-Abeba la semaine dernière, où les dirigeants ont appelé à considérer l’action climatique comme un moteur de développement et d’investissement ; et de la Déclaration de Nairobi adoptée lors du premier Sommet africain sur le climat de Nairobi 2023, qui a mis en avant le rôle du continent comme moteur de solutions mondiales.
À travers des initiatives comme la Zone de libre-échange continentale africaine, les pays africains peuvent bâtir des chaînes d’approvisionnement régionales résilientes, exporter des biens et services verts et favoriser une prospérité partagée.
Le financement climatique reste central et constitue un levier vital pour renforcer les actions climatiques des pays vulnérables et en développement. Ce financement n’est pas de la charité mais un investissement dans la prospérité partagée, essentiel pour transformer les ambitions climatiques en résultats économiques concrets, renforcer les chaînes d’approvisionnement mondiales dont toutes les économies dépendent et garantir que les immenses bénéfices soient répartis plus équitablement à travers les nations d’Afrique et du monde en développement.
La COP 29, qui s’est tenue en Azerbaïdjan l’année dernière, a abouti à un nouvel accord mondial visant à tripler les financements climatiques à 300 milliards de dollars américains par an. Cet engagement doit être tenu, et une nouvelle feuille de route financière attendue à la COP 30 au Brésil sera clé pour porter ce financement à 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Climat.
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À propos des Contributions Déterminées au niveau National (CDN)
Les CDN constituent le mécanisme central de l’Accord de Paris par lequel les pays définissent leurs plans pour réduire les émissions et renforcer leur résilience. Bien conçues, elles servent de feuilles de route pour les investissements, attirent des capitaux, créent des emplois, réduisent les coûts de santé et permettent de fournir une énergie propre, sûre et abordable. Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays sont tenus de soumettre de nouvelles CDN tous les cinq ans. La troisième série de CDN est attendue en 2025 et détaillera les actions climatiques prévues par les pays jusqu’en 2035.
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