BANGUI, 21 June 2023-/African Media Agency(AMA)/ — Près de 700 000 centrafricains bénéficieront d’un don supplémentaire de la Banque mondiale d’un montant de 50 millions de dollars visant à augmenter la production alimentaire et renforcer la résilience des petits exploitants et des ménages en situation d’insécurité alimentaire en République centrafricaine.
Le Projet de Réponse Urgente à la Crise Alimentaire en Centrafrique (PRUCAC) vient en soutien aux efforts de stabilisation pour une meilleure résilience et contribuera à aider la RCA à faire face, durablement aux causes profondes de fragilité. Le projet permettra d’augmenter la production alimentaire et la nutrition des ménages à travers la mise en relation avec les marchés. Plus de 465 000 petits exploitants agricoles et personnes souffrant d’insécurité alimentaire bénéficieront d’activités de travail contre rémunération, et de la réhabilitation d’infrastructures agricoles à petite échelle. Ce don supplémentaire permettra d’étendre les activités du projet dans les préfectures de la Lobaye, la Sangha Mbaere et le Mboumou, en plus de Bangui et les six préfectures initialement couvertes que sont Nana Gribizi, Ouham, Basse Kotto, Haute Kotto, Mambere-Kadei et Ouaka.
La RCA est actuellement confrontée à une grave crise alimentaire, avec près de la moitié de la population sous-alimentée. Par ailleurs, l’impact de la pandémie de Covid-19, la hausse des prix du carburant, des aliments et d’autres coûts d’importation aggravent la crise. Le pays est classé 120ème sur 121 selon l’Indice de la faim dans le monde. La crise affecte l’économie du pays, car l’agriculture est une source majeure de revenus et d’emplois, risquant d’aggraver le taux de pauvreté déjà élevé.
« Cet appui permettra de consolider les réalisations déjà enregistrées par le projet tout en améliorant la production alimentaire pour briser le cycle de dépendance à l’égard de l’aide alimentaire, » a indiqué Guido Rurangwa, le représentant résident de la Banque mondiale en RCA. « Des efforts seront déployés pour la production d’aliments riches en nutriments et en micronutriments mettant l’accent sur la production à petite échelle d’aliments nutritifs dans les jardins familiaux afin de réduire la malnutrition », a-t-il ajouté.
Le projet sera mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture. Le financement est un don de l’Association internationale de développement (IDA)*.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 76 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour Banque mondiale.