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Un nouveau rapport sur le COVID-19 en Afrique révèle que l’impact du COVID-19 sur le continent africain a été minimisé

Un nouveau rapport sur le COVID-19 en Afrique révèle que l’impact du COVID-19 sur le continent africain a été minimisé

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Une approche stratégique d’urgence s’impose en raison du nombre limité de vaccins et de la menace croissante de nouvelles variantes

New York, USA – Le 14 Mai, 2021 -/African Media Agency(AMA)/- Alors que la planète lutte contre de nouvelles variantes du COVID-19 et que le stock et le déploiement des vaccins sont extrêmement limités en Afrique, les récentes données figurant dans le rapport de Partnership for Evidence-Based Response to COVID-19 (PERC) — Partenariat pour une réponse à la COVID-19 fondée sur des données probantes – indiquent que les défis majeurs que doivent relever les populations des Etats Membres de l’Union Africaine sont on ne peut plus préoccupants: 81% des personnes interrogées ont déclaré avoir des difficultés à se procurer de la nourriture, 77% ont déclaré avoir subi une perte de revenus et 42% ont déclaré avoir manqué de soins médicaux. Le rapport préconise des mesures de santé publique axées sur les populations à haut risque, une vigilance plus accrue au regard des nouvelles variantes et un renforcement des stocks de vaccins par la communauté internationale à l’effet de circonscrire la pandémie en Afrique. 

En raison de la recrudescence du nombre de cas dans le monde, de l’apparition de nouvelles variantes et de la lenteur dans le déploiement de vaccins, il est impératif que les États Membres de l’Union Africaine adoptent des stratégies fondées sur des données probantes pour une meilleure prise en charge du COVID-19, a déclaré le Dr John Nkengasong, Directeur des Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies. Le rapport du PERC donne aux pays un aperçu des indications à suivre pour leur permettre de réorienter de manière pertinente les mesures en vigueur.  

Les insuffisances liées à la capacité de dépistage et de surveillance, de même que l’inégale demande de dépistage, masquent probablement la gravité réelle du COVID-19 sur le continent africain, alimentant ainsi le dangereux mythe selon lequel une grande partie de l’Afrique n’a pas été touchée par le COVID-19. Les taux de positivité des tests étaient supérieurs à 10 % dans de nombreux États membres au cours de la deuxième vague du COVID-19, ce qui est nettement supérieur au niveau d’alerte maximal de 5 % suggéré par l’Organisation Mondiale de la Santé confirmant de ce fait que de nombreux cas n’ont pas été détectés.  

Le taux d’acceptation du vaccin était élevé chez les personnes interrogées — 67% des personnes ont déclaré qu’elles se feraient vacciner lorsqu’il serait disponible — avec toutefois quelques réserves considérables. L’acceptation varie largement d’un pays à un autre, de 91% au Maroc à 35% en Tunisie et au Cameroun. Au moment de l’enquête, la plupart des personnes interrogées n’avaient pas encore accès aux vaccins ou ne disposaient pas de beaucoup d’informations sur les vaccins spécifiques mis en place dans la région. En fait, le manque d’information était la principale raison chez les personnes qui hésitaient à se faire vacciner.  

Les réticences face aux vaccins sont dues à des proportions alarmantes en termes de désinformation, d’informations erronées et de manque d’informations, qui sapent la confiance quant à la sécurité et à l’efficacité des vaccins, a déclaré le Dr Richard Mihigo, Coordonnateur du Programme, Vaccination et Développement des Vaccins, Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique. Il nous faudra dans les jours à venir, privilégier des campagnes continues et ciblées qui s’attaquent à la montée de l’infodémie autour des vaccins tout en diffusant des informations fondées sur des données probantes afin de dissiper les mythes et de renforcer la confiance dans les vaccins. La communication et l’engagement sont essentiels pour instaurer la confiance et tenir un discours en faveur des vaccins dès le départ.  

Environ neuf personnes interrogées sur dix ont déclaré porter un masque, une fois en présence ou à proximité d’autres personnes en février 2021, soit un résultat presqu’identique à celui obtenu six mois auparavant. Cependant, dans certains pays les plus peuplés et les plus touchés, comme l’Afrique du Sud et l’Éthiopie, le port de masques déclaré par les personnes interrogées a eu tendance à diminuer en février, ce qui implique la nécessité de redoubler d’efforts afin de promouvoir cette intervention peu coûteuse et efficace dans certaines régions. Dans l’ensemble, le respect autodéclaré des mesures de restriction lors de rassemblements sociaux et de déplacements, a sensiblement diminué entre août 2020 et février 2021. 

Compte tenu du retard accusé dans le déploiement des vaccins et de la menace que représentent les nouvelles variantes, tous les États Membres de l’Union l’Africaine devront renforcer les stratégies de dépistage efficaces permettant de détecter les premiers signes de recrudescence potentielle et de maintenir le recours à des normes stratégiques de santé publique afin de prévenir les nouvelles variantes tout en assurant la protection sociale. Les chercheurs concluent qu’une communication cohérente et efficace de la part des dirigeants et des responsables de la santé publique est déterminante pour instaurer la confiance et encourager les populations à suivre toute nouvelle mesure. Les personnes interrogées qui se sont montrées très satisfaites de leur gouvernement, des dirigeants de leur communauté ou du ministère de la santé étaient plus susceptibles de déclarer qu’elles adhéraient aux mesures de santé publique que celles qui se sont montrées insatisfaites. 

Les pays parviennent à contrôler au mieux la pandémie lorsqu’ils tiennent compte des mesures adoptées réellement par les populations à ce stade de la pandémie, et qu’ils prennent des mesures visant à informer, à tisser des partenariats et à apporter une assistance aux communautés, a déclaré le Dr Tom Frieden, Président et Directeur Général de Resolve to Save Lives, une initiative de Vital Strategies. L’analyse des données PERC peut aider les gouvernements à prévenir l’adhésion aux mesures préventives, à instaurer une communication efficace et à adopter une approche stratégique rigoureuse face au COVID-19.  

L’enquête du PERC — la troisième de la série « Se servir des données pour maintenir un équilibre » — a été menée en février, alors que l’Afrique sortait d’une deuxième vague de COVID-19, nettement plus considérable. Le PERC a interrogé plus de 24 000 adultes dans 19 États Membres de l’Union Africaine (UA), a compilé des données sociales, économiques et épidémiologiques provenant de diverses sources et a comparé les résultats de l’enquête précédente menée en août 2020. 

Les principales conclusions qui se dégagent du rapport sont les suivants :

  • Trois facteurs principaux ont favorisé l’adhésion des personnes aux mesures de santé publiques (MSP) : la conviction que ces mesures sont nécessaires, la perception du risque personnel et la satisfaction à l’égard de la gestion du COVID-19 par le gouvernement.
  • Un peu plus de la moitié (53%) des personnes interrogées sont favorables aux mesures de restriction des rencontres sociales, telles que la limitation de la fréquentation des lieux de culte, des rassemblements publics et des lieux de divertissement, contre 65% en août ; 54% soutiennent les mesures de restriction des déplacements (ordre de rester à la maison, réduction des déplacements au marché ou au magasin), contre 64% en août.
  • La peur de contracter le COVID-19 est toujours la raison la plus fréquente de l’absence de soins au cours des six derniers mois (26%). 51% des personnes interrogées pensaient que les agents de santé devaient être évités car ils pouvaient transmettre le COVID-19.
  • L’accessibilité financière des soins était un autre obstacle à l’absence de soins (20%), probablement lié à des charges secondaires telles que la perte de revenus.
  • La perte de revenus et l’insécurité alimentaire se sont aggravées depuis le début de la pandémie. L’insécurité alimentaire est une préoccupation majeure : 81% des personnes interrogées ont signalé des problèmes d’accès à la nourriture et 48% ont déclaré avoir dû réduire le nombre ou la taille de leurs repas au cours de la semaine écoulée.
  • Les ménages des populations à faible revenu sont les plus touchés et les moins atteints par les programmes de protection sociale (lorsque de tels programmes existent).

Il est recommandé aux gouvernements et à la communauté internationale d’investir dans les domaines suivants :

  • Renforcer la capacité de détection, de test, de séquences et de traçabilité des cas et des nouveaux variants de COVID-19 ;
  • Accorder la priorité aux mesures de santé publiques individuelles et ciblées dans les zones à haut risque afin de maximiser l’adhésion à long terme et de minimiser les effets secondaires ;
  • Adopter une approche fondée sur des données probantes pour identifier et soulager les populations à haut risque ;
  • Protéger les agents de santé au travers d’équipements de protection individuelle adéquats, d’une rémunération équitable, de congés maladie payés et d’un accès aux soins de santé mentale ;
  • Privilégier la vaccination des agents de santé et communiquer stratégiquement avec le public afin de réduire la stigmatisation dont ils font l’objet et de renforcer l’idée que la recherche de soins de santé est sans danger ;
  • Maintenir et renforcer les campagnes d’information sur la vaccination afin de rétablir la confiance, et encourager les efforts régionaux visant à combattre la désinformation et à instaurer la confiance, en prévision du moment où les vaccins seront plus accessibles ; et
  • L’intensification de l’action de la communauté internationale visant à accroître la production de vaccins, à garantir une répartition équitable et à favoriser le transfert des compétences technologiques afin de faciliter la fabrication locale de vaccins par les États membres.

Pour parcourir le rapport complet, veuillez consulter : https://preventepidemics.org/wp-content/uploads/2021/05/PERC-Finding-the-Balance-Part-III-12-May-2021.pdf 

Pour accéder à l’enregistrement de la séance d’information d’aujourd’hui, veuillez consulter le site suivant : https://www.youtube.com/watch?v=xk7TLQrBG4Q

Distribué par African Media Agency pour PERC.

A propos de Resolve to Save Lives
Resolve to Save Lives, une initiative de l’organisation internationale de santé Vital Strategies, se consacre à la prévention des décès dus aux maladies cardiovasculaires et la prévention des épidémies. Elle est dirigée par le Dr. Tom Frieden ancien Directeur des Centres Américains de Contrôle et de Prévention des Maladies. Pour en savoir plus, consultez le site : https://www.resolvetosavelives.org ou Twitter @ResolveTSL et @DrTomFrieden.

A propos de Vital Strategies
Chez Vital Strategies, une organisation mondiale dans le domaine de la santé, nous pensons que chaque personne devrait être protégée par un solide système de santé publique. Nous travaillons avec les gouvernements et la société civile dans 73 pays pour concevoir et mettre en œuvre des stratégies fondées sur des preuves qui s’attaquent à leurs problèmes de santé publique les plus urgents. Notre objectif est de voir les gouvernements adopter des interventions prometteuses à grande échelle aussi vite que possible. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.vitalstrategies.org ou sur Twitter @VitalStrat.

A propos de NASEM
Les Académies Nationales des Sciences, de l’Ingénierie et de la Médecine (NASEM) sont un organisme privé à but non lucratif charger de prodiguer des conseils d’experts sur certains défis urgents auxquels la nation et le monde sont confrontés. Notre travail contribue à l’élaboration de politiques judicieuses, à l’information de l’opinion publique et à l’avancement de la science, de l’ingénierie et de la médecine. Les Académies nationales ne reçoivent pas de subventions directes du gouvernement fédéral, bien que nombre de leurs activités soient mandatées et financées par le Congrès et les agences fédérales. La NASEM travaille également avec les fondations, les gouvernements des États, le secteur privé et des philanthropes — personnes ayant l’amour de l’humanité — pour leur permettre d’aborder les questions essentielles au nom de la nation.

À propos de l’Equipe de Soutien Rapide à la Santé Publique du Royaume-Uni the UK Public Health Rapid Support Team
L’équipe de Soutien Rapide à la Santé Publique du Royaume-Uni est subventionnée par l’aide du Royaume-Uni provenant du Ministère de la Santé et des Soins Sociaux, un partenariat entre la London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM) et Public Health England (PHE). Grâce à l’Équipe de Soutien Rapide à la Santé Publique du Royaume-Uni (UK-PHRST), le Royaume-Uni a la capacité de répondre rapidement aux épidémies dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du monde entier et en procédant à des recherches opérationnelles sur la prévention des épidémies, jouant ainsi un rôle considérable dans la sécurité sanitaire mondiale. L’équipe s’efforce également d’aider les pays à renforcer leurs propres capacités en vue d’une intervention nationale améliorée et rapide en cas d’épidémies.


A propos de Ipsos
Ipsos est la troisième plus grande société d’études de marché au monde, présente sur 90 marchés et employant plus de 18 000 personnes. Nos professionnels de la recherche, analystes et scientifiques, curieux et passionnés, ont développé des capacités multi-spécialisées uniques qui fournissent une véritable compréhension et des informations précieuses sur les actions, les opinions et les motivations des citoyens, des consommateurs, des patients, des clients ou des employés. Nos 75 solutions commerciales sont basées sur les données primaires provenant de nos enquêtes, la surveillance des médias sociaux et les techniques qualitatives ou d’observation. Notre slogan – « Game Changers » – résume l’ambition que nous avons d’aider nos quelque 5 000 clients à naviguer en toute confiance dans notre monde en mutation rapide. Fondée en France en 1975, Ipsos est cotée sur Euronext Paris depuis le 1er juillet 1999. La société fait partie des indices SBF 120 et Mid-60 et est éligible au Service de règlement différé (SRD). Code ISIN : FR0000073298, Reuters ISOS.PA, Bloomberg IPS:FP https://www.ipsos.com/en/news-and-polls/overview.

A propos de Novetta
Novetta conçoit des solutions analytiques et techniques avancées et évolutives permettant de relever des défis d’importance nationale et mondiale. Axée sur la réussite des missions, Novetta est à l’avant-garde des technologies innovantes dans les domaines de l’apprentissage automatique, de l’analyse des données, de la cybernétique à spectre complet, de l’analyse open source, de l’ingénierie du cloud, de DevSecOps et de l’analyse multi-INT destinés aux clients des secteurs de la Défense, de l’Intelligence Communautaire et de l’Application des Lois Fédérales. Novetta, ayant son siège social à McLean, VA, compte plus de 1 300 employés aux États-Unis.

À propos du Forum Economique Mondial
Le Forum Economique Mondial est l’organisation internationale pour la coopération public-privé. En réponse à l’urgence du COVID-19, le Forum Economique Mondial, en tant que partenaire de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a lancé la plateforme d’action du COVID. Cette plateforme a pour but de catalyser l’appui du secteur privé à la réponse de santé publique mondiale au COVID-19, et de le faire à l’échelle et à la vitesse requises pour protéger les vies et les moyens de subsistance, avec pour objectif de trouver des moyens de contribuer à mettre fin à l’urgence mondiale le plus rapidement possible. Pour plus d’informations, veuillez consulter le site: https://www.weforum.org/

À propos de l’Organisation Mondiale de la Santé
L’OMS travaille en collaboration avec l’UNICEF, Gavi et ses partenaires pour apporter son soutien à tous les aspects de la vaccination contre le COVID-19 en Afrique, notamment en matière d’évaluation des capacités, de planification, de conseils sur les stratégies de prestation, de mécanismes de réglementation, de garantie d’une chaîne du froid adéquate, de formation et de supervision, de suivi et de surveillance des données, et de communication, y compris la sensibilisation du public et la promotion de la demande de vaccination. L’Alliance pour la réponse aux infodémies en Afrique (AIRA), fondée par l’OMS, est une plateforme commune de 12 organisations partenaires qui s’efforcent de lutter contre la désinformation et de faire connaître des faits scientifiques sur la santé, y compris les vaccins.

Contacts Média:
·      James Ayodele, Responsable principal de la communication, Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). Email: Ayodelej@africa-union.org; Tel: +251 11 551 7700
·      Collins Boakye-Agyemang, Responsable de la communication, Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Email: boakyeagyemangc@who.int; Tel: +4724139420 or +242065206565
·      Erin Sykes, Directeur de la Communication, Resolve to Save Lives: esykes@resolvetosavelives.org; +1.646.612.0001
·      Christina Honeysett, Directeur des Relations Publiques, Vital Strategies. Email: CHoneysett@vitalstrategies.org; Tel: +1 914 424 3356
·      Amanda Russo, Responsable du contenu des médias, World Economic Forum. Email: Amanda.Russo@weforum.org; Tel: +1 415 734 0589

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