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Renforcement de la vaccination contre la COVID-19 dans les communautés difficiles à atteindre du Kenya

Renforcement de la vaccination contre la COVID-19 dans les communautés difficiles à atteindre du Kenya

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GENEVE , Suisse, le 24 Février , 2022,-/African Media Agency (AMA)/- Lorsque le Ministère de la santé du Kenya s’est fixé pour objectif de vacciner 10 millions de personnes contre la COVID-19 avant la fin de 2021, de nombreuses personnes comme Lilian Anyango n’ont pas eu peur de se faire vacciner à cause des mythes qui circulaient sur les risques que la vaccination pourrait causer sur leur santé.

Elle craignait plutôt de passer à côté d’une opportunité.

« Nous sommes souvent oubliés sur tous les plans », a déclaré Lilian, qui réside dans le comté de Kisumu, à l’ouest du Kenya, et vit avec un handicap. Elle a expliqué que les Kenyans vivant avec un handicap sont souvent laissés pour compte et n’ont pas accès à l’aide sociale en général. « Nous vivons dans la pauvreté et comptons sur des dons pour subvenir aux besoins de nos familles ou nous errons dans les rues pour gagner notre subsistance, a-t-elle ajouté. Nous n’avons pas le temps de nous rendre à l’hôpital pour nous faire vacciner contre la COVID-19. »

Au cours d’une campagne qui a duré 10 jours et qui ciblait 11 des 47 comtés du Kenya où la couverture vaccinale était parmi les plus faibles, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les administrations de ces comtés, des organisations non gouvernementales et d’autres partenaires ont travaillé en étroite collaboration pour ne laisser personne de côté. Le travail sur le terrain dans les localités devait faire la différence. Au lieu de rencontrer des personnes uniquement dans des établissements de santé, des campagnes de sensibilisation étaient organisées à différents endroits où les bénéficiaires seraient atteints, tels que les marchés, les points de stationnement des autobus et d’autres endroits où l’on peut rencontrer des personnes à vacciner. En outre, différents groupes, notamment des groupes de femmes et de jeunes, des chauffeurs de moto-taxi et des dignitaires religieux, ont été mis à contribution pour aider à la mobilisation de nombreuses personnes qui sont généralement négligées.

Au cours de la campagne, en décembre, l’OMS a fourni un appui technique et financier aux 11 comtés afin d’accélérer l’impact de la vaccination grâce à des équipes stratégiques de communication sur les risques, de participation communautaire et de sensibilisation à la vaccination. Les experts de l’OMS ont travaillé avec les équipes de santé des comtés pour coordonner les opérations au niveau local afin que les autorités locales s’approprient les efforts visant à renforcer la vaccination contre la COVID-19. Ces efforts comprenaient des campagnes d’information sur la santé publique (marquées par des messages imprimés et des annonces publiques) visant à dissiper les mythes et autres clichés négatifs liés au vaccin, par exemple pour en finir avec l’idée reçue que le vaccin diminue la fécondité, la libido masculine ou qu’il entraîne la mort. En plus de la sensibilisation du public, les équipes de campagne annonçaient le lieu et les dates où la communauté pouvait avoir accès à la vaccination.

Dans le comté de Kisumu, à l’ouest du Kenya, qui se trouve être l’un des 11 comtés ciblés, les équipes de l’OMS et le département de la santé du comté ont également œuvré de concert avec une association de personnes vivant avec un handicap et avec un consortium de familles vivant dans la rue afin d’enregistrer les membres de ces groupes et, partant, de ne laisser personne de côté.

Des sites de vaccination ont été créés là où l’accès était facile pour les populations. Dans le cadre de sa contribution pour que les personnes généralement marginalisées ne soient pas négligées au cours de cette campagne, une église de Kisumu a offert sa cour qui a servi de site de vaccination pendant une journée. La communauté des affaires a fait don de masques, d’une tente, de collations et d’un véhicule pour transporter des personnes handicapées ou présentant d’autres vulnérabilités sur le site.

À la fin de cette journée, 321 personnes s’étaient fait vacciner sur le site de l’église. Parmi ces vaccinés figuraient 132 personnes vivant avec un handicap et 189 personnes sans domicile fixe.

« En notre qualité d’équipe de santé du comté, nous continuerons à travailler avec nos partenaires pour améliorer l’accès à la vaccination contre la COVID-19 et nous allons soutenir cette noble idée en veillant à ce que tous les segments de la population soient vaccinés, y compris les personnes vulnérables et marginalisées », a déclaré Florence Aketch, coordinatrice du Programme élargi de vaccination dans le comté de Kisumu.

Dans le comté de Wajir, au nord du Kenya, la campagne de vaccination s’est aussi appuyée sur une collaboration avec les responsables politiques et communautaires et sur les dignitaires religieux, ainsi que sur des messages relayés par la radio communautaire, une démarche qui s’avère efficace dans les communautés d’éleveurs nomades qui vivent principalement au nord du Kenya. L’administration de vaccins dans ces communautés signifiait en outre que les équipes de vaccination installaient des postes de vaccination au niveau des points d’abreuvement.

« Il faut beaucoup d’engagement et de ressources pour vacciner les personnes vivant dans des régions peu peuplées », a indiqué le Dr Adam Haji, médecin à l’OMS. Avant d’ajouter : « Il ne suffit pas de leur envoyer des messages. Il faut encore accompagner ces messages de beaucoup de travail, comme parcourir de nombreux kilomètres sur une mauvaise route pour vacciner des gens. »

Le fait d’avoir amené les communautés locales à participer à la riposte à la COVID-19 et à accepter le vaccin a été un élément essentiel de l’action que les pouvoirs publics ont menée pour protéger le pays, avec le concours de l’OMS.

« Au-delà de la communication sur les risques liés à la COVID-19, l’OMS au Kenya a investi des ressources dans la participation des communautés pour essayer de mieux comprendre les facteurs qui favorisent, ou entravent, le respect des mesures sociales et de santé publique. Grâce au dialogue avec différents groupes, nous avons pu les amener à accepter le vaccin anti-COVID-19 », a déclaré la Dre Juliet Nabyonga, Représentante par intérim de l’OMS au Kenya.

Distribué par African Media Agency (AMA)pour l’Organisation Mondiale de la Santé .

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