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Nord-Kivu: La MONUSCO et le P-DRRCS facilitent la réinsertion d’un nouveau groupe d’ex-combattants

Nord-Kivu: La MONUSCO et le P-DRRCS facilitent la réinsertion d’un nouveau groupe d’ex-combattants

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Ces ex-combattants ont fui la brousse et se sont volontairement rendus à la MONUSCO à Rutshuru il y a quelques semaines. En attendant leur réintégration sociale, ils sont généralement cantonnés et pris en charge à la base de la MONUSCO, à Munigi, pendant quelques semaines. / Photos Alain Wandimoyi

Kinshasa, RDC, le 10 Mars, 2023/African Media Agency(AMA)/

« J’ai passé plusieurs mois en brousse en tant que membre d’un groupe armé. Je peux vous certifier que la MONUSCO n’est ni de près, ni de loin associée aux M23. Ce sont des spéculations créées pour semer le doute et discréditer la MONUSCO. Je demande à population congolaise de ni se laisser tromper, ni se tromper de cible », témoigne Adélard Malikwabo, un ex-combattant officiellement démobilisé au cours d’une cérémonie tenue le 28 février 2023 à la base de la MONUSCO à Kanyarutchinya, à environ 7 kilomètres de Goma, dans le Nord-Kivu. 

Cette cérémonie, organisée par la MONUSCO et le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) marquait le retour en famille d’une dizaine d’anciens combattants qui ont décidé de quitter la brousse et d’abandonner les armes pour retourner à la vie civile.  

Ces ex-combattants, parmi lesquels sept Congolais et trois Rwandais, ont fui la brousse et se sont volontairement rendus à la MONUSCO à Rutshuru il y a quelques semaines. 

La Mission, à travers sa section de démobilisation (DDR), les avait ensuite acheminés à sa base de Kanyarutchinya où ils ont suivi le processus officiel de démobilisation avant d’être remis aux responsables du P-DRRCS qui ont organisé leur retour en famille. 

En attendant leur réintégration sociale, ils étaient cantonnés et pris en charge à la base de la MONUSCO pendant quelques semaines. 

Ces ex-combattants se disent contents de rallier la cause de la paix après avoir passé plusieurs mois dans la brousse commettant des exactions contre les populations civiles dans différentes localités de la province du Nord-Kivu. 

Appel au patriotisme

Au cours de la cérémonie officielle, le coordonnateur adjoint du P-DDRCS, Joseph SUKISA NDAYAMBAJE, a remercié la MONUSCO pour l’encadrement et la préparation de ces jeunes décidés à réintégrer leurs communautés. « Je remercie particulièrement le commandant du contingent marocain de la MONUSCO pour le travail abattu », a-t-il insisté. 

Joseph SUKISA NDAYAMBAJE a également remercié ces ex-combattants pour avoir suivi la voie de la raison, celle de déposer les armes, privilégier la paix et retourner à la vie civile pour participer au développement du pays. « Le gouvernement congolais vous remercie à travers notre programme de P-DDRCS ; vous avez fait le bon choix, le choix de la raison », a-t-il déclaré. 

Et d’ajouter : « Comme vous préférez rentrer dans vos villages respectifs et poursuivre la vie civile, le P-DDRCS va vous accompagner pour que vous n’ayez pas de problèmes d’intégration. Nous vous demandons de ne plus reprendre les armes ». 

Avant de clore son propos, le coordonnateur adjoint du P-DDRCS les a exhortés à être des citoyens modèles et disciplinés devant les autorités administratives et aussi d’être des citoyens exemplaires dans leurs communautés et villages. « Il faut que les vôtres constatent que vous êtes passés dans le processus de démobilisation DDRRR de la MONUSCO et le P-DDRCS et que vous méritez leur confiance », a-t-il dit. 

« Dans la forêt, il n’y a rien de bon » 

Innocent MUHIRE, l’un des ex-combattants rwandais, dit regretter d’avoir pris les armes contre les civils innocents. Il a appelé ses anciens camarades encore cantonnés dans la brousse à se rendre afin de retrouver une vie civile normale auprès de leurs familles. 

« J’appelle ceux qui hésitent encore à choisir le bon côté : venez pour que nous construisons nos pays. J’ai quitté la brousse pour apprendre un métier, je vais travailler et reconstituer ma famille. Dans la forêt, il n’y a rien de bon », a-t-il déclaré, rassuré. 

Adélard Malikwabo, ex-combattant congolais, a pour sa part insisté sur le fait que le lien qu’on crée entre la MONUSCO et les rebelles du M23 relève de la pure invention et de la désinformation. Il a lui aussi lancé un appel aux jeunes à rendre les armes pour s’attacher à une cause noble, « la paix ». Il a en outre émis le vœu de suivre une formation en mécanique automobile pour prendre soin des siens. Son vœu a trouvé un écho favorable auprès du P-DDRCS. 

Distribué par  African Media Agency pour MONUSCO

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