NEW YORK, USA, le 15 Avril 2022 -/African Media Agency (AMA)/-L’Afrique connaît la plus forte baisse des infections liées au nouveau coronavirus depuis le début de la pandémie, a indiqué jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les cas hebdomadaires enregistrés ont diminué au cours des 16 dernières semaines, tandis que les décès ont diminué au cours des huit dernières semaines.
Les infections, dues en grande partie à la quatrième vague pandémique provoquée par le variant Omicron, sont passées d’un pic de plus de 308.000 cas hebdomadaires au début de l’année à moins de 20.000 au cours de la semaine se terminant le 10 avril 2022.
Au cours de la semaine écoulée, environ 18.000 cas et 239 décès ont été enregistrés, soit une baisse de 29% et 37% respectivement par rapport à la semaine précédente. Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ce faible niveau d’infection n’a pas été observé depuis avril 2020, aux premiers stades de la pandémie en Afrique.
La plus longue baisse des infections à Covid-19 jamais enregistrée en Afrique s’est produite entre le 1er août et le 10 octobre 2021. Actuellement, aucun pays n’est témoin d’une résurgence du nouveau coronavirus.
Risques d’une nouvelle vague avec la saison hivernale dans l’hémisphère sud
L’agence sanitaire mondiale de l’ONU considère qu’un pays est en résurgence lorsqu’il enregistre une augmentation de 20% des cas pendant au moins deux semaines consécutives. Dans le même temps, la hausse enregistrée d’une semaine sur l’autre doit être supérieure de 30% ou plus au pic d’infection hebdomadaire le plus élevé atteint précédemment.
Avec le recul des infections, plusieurs pays africains assouplissent les mesures clés, telles que la surveillance et la quarantaine, ainsi que les mesures de santé publique, notamment le port de masques et la mise en place de bandes lors de rassemblements de masse. Pourtant malgré la baisse des infections sur le continent, l’OMS se veut prudente.
« Il est crucial que les pays restent vigilants et maintiennent les mesures de surveillance, y compris la surveillance génomique pour détecter rapidement les variants en circulation, améliorer les tests et intensifier la vaccination », a déclaré dans un communiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
D’autant qu’avec l’approche de la saison froide dans l’hémisphère sud, de juin à août, le risque d’une nouvelle vague de nouvelles infections est élevé. Les précédentes vagues pandémiques en Afrique ont souvent coïncidé avec des températures plus basses, lorsque les gens restent le plus souvent à l’intérieur et dans des espaces mal ventilés.
L’OMS préconise le maintien des mesures de surveillance
« Le virus étant toujours en circulation, le risque d’émergence de nouvelles variantes potentiellement plus mortelles demeure, et les mesures de lutte contre la pandémie sont essentielles pour répondre efficacement à une recrudescence des infections », a prévenu la Dre Moeti.
En outre, de nouveaux variants peuvent avoir un impact sur l’évolution de la pandémie. Au Botswana et en Afrique du Sud, les chercheurs poursuivent l’analyse des nouvelles sous-lignées du variant Omicron récemment détectées dans ces pays afin de déterminer si elles sont plus infectieuses ou virulentes.
Les BA.4 et BA.5 identifiés dans les deux pays d’Afrique australe ont également été confirmés en Belgique, au Danemark, en Allemagne et au Royaume-Uni. Actuellement, l’OMS estime qu’aucune différence épidémiologique significative n’est observée entre les nouvelles sous-lignées et les sous-lignées connues du variant Omicron, qui comprennent les sous-lignées BA.1, BA.2 et BA.3.
Face aux risques d’émergence de nouveaux variants et sur la base des directives techniques actuelles de l’OMS, l’Organisation exhorte les pays à peser les risques et les avantages lorsqu’ils assouplissent les mesures relatives au coronavirus. Il s’agit ainsi de tenir compte de la capacité de des systèmes de santé des pays, de l’immunité de la population face à la Covid-19 et des priorités socio-économiques nationales. « Des systèmes doivent être mis en place pour rétablir rapidement les mesures si la situation épidémiologique s’aggrave », a conclu l’OMS Afrique.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU infos.