Investir dans le potentiel créatif de l’Afrique pour une croissance durable au cœur de l’Africa Creative Economy Lens 2025 à Kigali

Investir dans le potentiel créatif de l’Afrique pour une croissance durable au cœur de l’Africa Creative Economy Lens 2025 à Kigali

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
Print

KIGALI, Rwanda, 2 Septembre 2025 -/African Media Agency(AMA)/- L’Africa Creative Economy Lens (ACEL) 2025 s’est conclu à Kigali après deux journées transformatrices, mettant en lumière un message central : les industries culturelles et créatives (ICC) africaines ne sont pas seulement une source d’identité, mais un puissant moteur de croissance durable.

Coorganisé par l’Africa Creatives Alliance (ACA) et Africa in Colors (AIC), l’événement a rassemblé plus de 200 participants venus de tout le continent, parmi lesquels des décideurs politiques, investisseurs, institutions financières de développement, créatifs et partenaires au développement. Placé sous le thème « Investir dans le potentiel créatif de l’Afrique pour une croissance durable », ACEL 2025 a montré comment la créativité, lorsqu’elle est soutenue par les bons systèmes, financements et politiques, peut devenir une pierre angulaire de l’avenir économique du continent.

S.E. Maj. Gen. (Rtd) Robert Rusoke, Haut-Commissaire de l’Ouganda, a rappelé que l’économie créative de l’Afrique n’est pas seulement une affaire de divertissement, mais bien d’identité, d’innovation, de commerce et de transformation socio-économique. Il a souligné qu’à l’horizon 2030, l’Afrique pourrait représenter jusqu’à 10 % des exportations créatives mondiales, soit plus de 200 milliards de dollars : « Ce n’est pas un rêve lointain, mais une trajectoire réaliste si nous investissons de manière stratégique dès aujourd’hui. »

Les enjeux sont clairs : d’ici 2050, une personne sur quatre sera africaine, tandis que l’Afrique subsaharienne aura besoin de 72,6 millions de nouveaux emplois (selon l’OIT). Avec des secteurs allant du cinéma à la musique, en passant par la mode, le jeu vidéo, le design et les médias numériques, l’économie créative offre l’un des chemins les plus viables et durables pour répondre à cette demande. Mais des obstacles persistent : accès limité au financement, faiblesse des cadres réglementaires et fragmentation des données.

ACEL 2025 a abordé ces défis de front à travers des ateliers de co-création, des discussions informelles et des dialogues de haut niveau. Les échanges ont porté sur l’intersection entre la technologie et les arts, mais aussi sur les innovations financières adaptées aux entreprises créatives. Banques de développement, fonds de capital-risque et investisseurs institutionnels ont présenté des modèles de financement et études de cas, tandis que décideurs, experts et créatifs ont co-conçu des solutions sur la gouvernance, la protection du droit d’auteur et l’intégration des ICC dans la ZLECAf.

Rita Ngenzi, fondatrice et directrice générale de l’ACA, a insisté :

« L’Africa Creative Economy Lens nous a montré qu’investir dans la créativité n’est pas un luxe, c’est une nécessité pour la croissance durable, l’emploi et la résilience de l’Afrique. Chaque emploi créé dans le cinéma, la mode, la musique, l’art, le jeu vidéo ou le design génère un effet multiplicateur à travers les industries, les communautés et les frontières. La tâche qui nous attend est de transformer cette vision en voies tangibles qui libèrent des opportunités à grande échelle. »

Elle a ajouté : « L’an dernier à Addis-Abeba, nous avons affirmé que l’avenir créatif de l’Afrique ne serait pas écrit pour nous, mais par nous. Ici à Kigali, cette vision passe de la déclaration à l’action. La créativité seule ne peut pas se développer sans infrastructures, capacités et investissements. Les résultats de cette rencontre montrent ce qui devient possible lorsque la créativité se connecte aux systèmes qui la soutiennent : elle se transforme en industries, en emplois et en croissance inclusive. »

Au nom du Ministre rwandais de la Jeunesse et des Arts, Olivier Ngabo, Secrétaire permanent du Ministère, a réaffirmé la volonté de l’Afrique de s’approprier son avenir créatif :

« Le Rwanda s’engage à devenir un lieu où idées, talents et innovations convergent pour créer des opportunités au-delà de nos frontières. Cette ambition s’ancre dans notre Stratégie Nationale de Transformation (NST2), qui identifie les industries créatives comme moteurs de croissance, d’innovation et d’emplois pour la jeunesse. En donnant la priorité à la créativité au niveau national, nous envoyons un signal fort aux investisseurs, entrepreneurs et artistes : le Rwanda est un lieu où l’on peut faire plus et mieux. »

Il a insisté sur le caractère collectif de cette dynamique :

« Aucun gouvernement, secteur privé ou créatif ne peut réussir seul. Ensemble, nous devons créer des emplois dignes pour la jeunesse africaine, développer le commerce et ouvrir les scènes mondiales à nos créateurs. Si nous réussissons, les industries créatives transformeront nos économies et renforceront l’influence culturelle de l’Afrique, en façonnant la manière dont le monde nous perçoit. »

Raoul Rugamba, fondateur d’Africa in Colors, a renchéri :

« Le potentiel créatif de l’Afrique représente une opportunité de plusieurs milliers de milliards de dollars. Kigali a prouvé que lorsque artistes, investisseurs, incubateurs et décideurs se réunissent, la créativité passe d’un potentiel inexploité à un moteur concret de prospérité. »

Japheth Kawanguzi, membre du conseil d’administration de l’ACA et fondateur de MoTIV, a ajouté :

« L’économie créative de l’Afrique ne croîtra pas par hasard, mais grâce à une conception intentionnelle des écosystèmes. De la même manière que les zones industrielles soutiennent la production manufacturière, des districts d’innovation doivent soutenir les industries créatives et numériques. C’est la raison d’être de l’Africa Creatives Alliance : connecter les écosystèmes à travers les frontières, s’aligner sur les politiques continentales et créer l’échelle dont l’Afrique a besoin. Un seul district peut transformer une ville, mais seule une alliance d’écosystèmes peut transformer un continent. »

Les panels ont exploré les stratégies de mobilisation de financements, le financement alternatif pour les PME et des solutions innovantes de dette, avec des contributions de la Banque africaine de développement, l’IFC, Afreximbank, Heva Fund, et d’autres. Des discussions ont mis en avant des entrepreneurs créatifs ayant réussi à se développer grâce aux bons financements et à l’appui de leurs écosystèmes.

Alors que le monde considère l’Afrique comme la prochaine frontière de la croissance mondiale, Kigali a affirmé une vérité puissante : le développement durable se définira par des industries capables d’exploiter imagination, innovation et identité. En investissant dans le potentiel créatif de l’Afrique, le continent ne fait pas que façonner son avenir – il redéfinit sa place dans l’économie mondiale.

Distribué par African Media Agency (AMA) pour Africa Creatives Alliance.

Notes à l’attention des rédacteurs

À propos de Africa Creatives Alliance 

Africa Creatives Alliance (ACA) a pour vision de renforcer la place de l’Afrique comme acteur majeur de l’économie créative mondiale en bâtissant un écosystème dynamique, inclusif et durable qui valorise les talents créatifs, stimule l’innovation et favorise la croissance culturelle et économique sur l’ensemble du continent. Sa mission est de fédérer et de consolider l’économie créative africaine à travers des partenariats stratégiques, le plaidoyer et le renforcement des capacités, en créant un réseau actif de pôles, d’incubateurs et d’acteurs clés qui soutiennent une croissance durable, facilitent l’accès aux marchés et mettent en lumière la valeur culturelle et économique de la créativité.

L’approche de l’ACA repose sur cinq piliers essentiels : la mise en réseau de l’écosystème, qui rassemble pôles créatifs, incubateurs, accélérateurs et fablabs, ainsi que gouvernements, ONG, universités et secteur privé afin de favoriser la collaboration et impulser des changements à l’échelle du système ; les politiques et le plaidoyer, qui visent à créer un environnement favorable grâce à des recommandations fondées sur la recherche et promouvant la protection de la propriété intellectuelle, l’inclusion et un accès équitable aux ressources ; l’éducation et le renforcement des capacités, qui englobent des programmes de formation complets destinés à doter les pôles, incubateurs, accélérateurs et fablabs des compétences et modèles économiques innovants nécessaires pour accompagner les créateurs et les préparer à réussir sur les marchés internationaux ; les infrastructures et le développement des entreprises, qui donnent la priorité aux investissements dans les infrastructures physiques, à la réduction des coûts de production et à l’amélioration de l’accès aux marchés afin d’accroître la productivité sur l’ensemble des chaînes de valeur ; enfin, l’investissement, qui se concentre sur la mobilisation de capitaux à travers des instruments adaptés, incluant subventions, fonds propres et investissements à impact, pour répondre aux besoins de chaque étape de vie des entreprises créatives, favoriser leur croissance et générer un impact économique durable.

Contact Presse

Rita Ngenzi – Directrice Fondatrice, Africa Creatives Alliance

rngenzi@aca.africa | +256 772 912799

Amanda Gowa – Cheffe de Cabinet, Africa Creatives Alliance
agowa@aca.africa I +256 701 050 600

You might also enjoy

Souscrire a la newsletter

Recevez des mises à jour et apprenez des meilleurs

[oceanwp_library id="66782"]