L’indice des 30 valeurs cycliques traditionnelles industrielles, minières, pétrolières … le Dow Jones a reculé de 0,5% pour terminer la semaine à 35369 points. L’indice des valeurs technologiques, le Nasdaq en revanche gagné 1,5% pour clôturer à 15364 points. Plusieurs facteurs allant dans des sens antinomiques expliquent cette tendance de la Bourse de New-York.
Le premier facteur tire la tendance vers le bas. Il s’agit de la remontée de la pandémie du Covid 19 en raison de Variant delta qui ralentit la reprise économique américaine. Comme autant des précédentes vagues du Covid 19, le marché des actions a subit des dégagements, d’où le recul de l’indice Dow Jones. Par contre ce recul se fait en faveur des valeurs technologiques ou de l’économie numérique qui ont montré qu’elles peuvent prospérer en période de l’aggravation de la pandémie. Ce qui explique la hausse du Nasdaq.
Ces dégagements des actions se font également par un report des achats en faveur des valeurs obligataires. Ce qui fait retomber le rendement du T-bond à 10 ans à 1,28%. Dans ce contexte les analystes ont enregistré une chute de l’indice de confiance des consommateurs Américains au mois d’août au plus bas depuis 6 mois. En plus de la remontée du Variant delta, les consommateurs Américains subissent la hausse des prix des produits alimentaires, de l’énergie et le logement. Une inflation qui serait passagère selon la Banque centrale américaine Fed.
La remontée du Variant delta pèse également sur l’embauche des entreprises américaines. Selon le sondage ADP, le secteur privé américain a créé 374000 emplois dans le mois d’août. Ce qui est nettement en dessous des attentes.
Le Département du travail de son côté contraste en publiant un chiffre de 235000 emplois créés aux États-Unis dans le mois d’août contre 700 mille attendus. Le Département du travail note une stagnation de l’emploi dans l’hôtellerie, la restauration et un recul dans le commerce de détail.
Le deuxième facteur lui tire la tendance vers le haut et entretient la reprise économique américaine.
La perspective de la troisième vague de la vaccination contre le covid-19 renforce la croissance économique américaine. Les Économistes tablent sur une croissance économique à un rythme annuel modéré de l’ordre de 5 à 7%.
Mardi, l’indice ISM a reflété une hausse de l’activité manufacturière aux États Unis dans le mois d’août. Ceci malgré les pénuries des matériaux et des composants électroniques que continuent connaître l’industrie américaine. Les entreprises éprouvent également des difficultés à pourvoir aux postes créées en raison du recrutement par digitalisation qui utilise des logiciels de sélection inadéquats.
Le Département du travail note un recul de la suppression de postes d’emploi par les entreprises américaines. Il a révisé à la hausse les créations nettes d’emplois aux États Unis dans les mois de juin et juillet.
Par ailleurs, le chiffre hebdomadaire des nouvelles inscriptions à l’indemnisation chômage est descendu à moins 218000 unités. Le plus bas niveau du début de la pandémie en mi-Mars 2020.
En outre le Département du travail a annoncé un taux de chômage en baisse de 5,4% en juillet à 5,2% en août. Ces données font projeter sur la fin du mois de septembre, l’annonce par la Banque centrale américaine d’un calendrier du début de resserrement de sa politique monétaire Ultra stimulante.
Pour le moment, l’Euro en profite pour remonter à 1,1884 $us. Dans un contexte où la Banque centrale Européenne donne des signes d’un futur resserrement de sa politique assouplissement monétaire.
Le baril de pétrole américain reste stable à 69$us. Ceci en dépit non seulement des dommages causés par l’ouragan Ida dans le golfe du Mexique et au sud des États-Unis, mais également des négociations de l’OPEP en vue d’augmenter sa production de pétrole.
Sur les autres marchés des matières premières et sur l’ensemble de la semaine : Le contrat de coton a cédé 0,5% ; Le café arabica a grappillé 0,4% ; Le cacao a gagné 2,8%.
Maître Yawovi AKAKPO.