New York, USA, le 01 Mars, 2023/African Media Agency(AMA)/Malgré les difficultés rencontrées par l’Afrique sur la voie du développement durable, ce n’est pas le moment de sombrer dans le désespoir mais au contraire de mobiliser les énergies et faire preuve de solidarité, a déclaré mardi la Vice-Secrétaire générale de l’ONU.
Amina J. Mohammed participait à la neuvième session du Forum régional de l’Afrique sur le développement durable qui se déroule à Niamey, au Niger, jusqu’au 2 mars. Le forum est organisé conjointement par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement du Niger, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et d’autres entités du système des Nations Unies.
Crises en cascade
S’adressant au forum, la Vice-Secrétaire générale a souligné que le monde connaît une série de crises en cascade qui sapent les gains de développement durement acquis et menacent les générations actuelles et futures. Selon elle, l’Afrique subit pleinement l’impact des retombées socio-économiques de la COVID-19, de la crise climatique et de la guerre en Ukraine, auxquelles elle a le moins contribué.
« Nous nous réunissons au Sahel où l’urgence climatique exacerbe une insécurité croissante, la propagation du terrorisme et une situation humanitaire catastrophique. Nous nous dirigeons actuellement vers 2,7 degrés Celsius de réchauffement, ce qui pourrait se traduire par une perte de près de 15% du PIB dans la région du Sahel », a-t-elle déclaré.
« Il y a une crise sans précédent du coût de la vie qui a plongé quelque 23 millions de personnes en Afrique dans l’extrême pauvreté en 2021. À mi-parcours des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063, nous sommes loin d’être là où nous devons être. Mais ce n’est pas le moment de désespérer. Au contraire, l’heure est à la solidarité, au leadership et à l’engagement dans les actions que nous devons entreprendre pour mettre en œuvre ces agendas », a-t-elle ajouté.
Inclure les jeunes
Selon la Vice-Secrétaire générale, « grâce à des solutions dirigées par des Africains, nées sur le sol africain, nous pouvons changer de cap et relever le défi de l’Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable (ODD) ».
Elle a noté que le commerce intra-africain augmente dans la région et que l’accord de libre-échange continental a le potentiel de sortir 30 millions de personnes de la pauvreté extrême.
Alors que les chefs d’État africains ont également approuvé un plan d’action sur l’industrialisation durable et la diversification économique, il faut s’assurer, selon Mme Mohammed, que « les économies vertes et numériques émergentes soient mieux au service des personnes et de l’environnement naturel de l’Afrique », la clé de la mise en œuvre étant « l’inclusion de notre jeune population ».
La Vice-Secrétaire générale a jugé cruciale la transformation du secteur de l’énergie de l’Afrique, citant comme « exemple prometteur » le développement d’une chaîne de valeur durable pour les minéraux utilisés dans les batteries de véhicules électriques par la Commission économique pour l’Afrique et d’autres partenaires de développement.
Elle a aussi cité le Registre des crédits carbone du Bassin du Congo, le projet de la Grande Muraille verte, qui « a le potentiel de fournir à la fois la résilience climatique et les moyens de subsistance durables pour les populations vulnérables, afin qu’ils aient une alternative au conflit au Sahel », et la proposition de ‘Grande Muraille bleue’ pour la gestion efficace des écosystèmes marins et d’eau douce du continent, qui est importante dans le contexte d’une montée de la criminalité dans le golfe de Guinée.
Pour la numéro deux de l’ONU, le Sommet sur les Objectifs de développement durable, en septembre prochain, sera un moment important avec pour objectifs de redynamiser les promesses nationales des ODD ; d’apporter des progrès tangibles dans le domaine du financement des ODD ; et de relancer le concept de véritable partenariat.
Distribué par African Media Agency pour Onu Info