Les autorités devraient accorder une haute priorité à la protection des civils
NEW YORK, USA, le 03 Decembre 2020,-/African Media Agency (AMA)/-Samedi dernier, des combattants présumés du groupe armé Boko Haram auraient tué au moins 70 civils, pour la plupart des ouvriers agricoles qui travaillaient dans une rizière. Les assaillants ont ligoté de nombreuses victimes avant de les égorger, selon les médias. Cette dernière attaque horrible a eu lieu dans la zone de Jere, près de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno qui est situé dans le nord-est du Nigeria. Cet État est l’épicentre d’un conflit dure déjà depuis quelques décennies.
L’ONU a décrit cet incident comme l’attaque la plus violente contre des civils au Nigeria cette année, et a appelé à ce que les auteurs soient traduits en justice.
Boko Haram, ainsi qu’une faction dissidente dénommée Province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), ont poursuivi leurs attaques contre des cibles militaires et civiles, et des membres d’organisations humanitaires tout au long de l’année. Ces groupes ont tué au moins 363 civils entre janvier et septembre.
Pourtant, malgré les problèmes de sécurité persistants, les autorités de l’État de Borno ont annoncé en août qu’elles encourageraient près de deux millions de personnes ayant fui à Maiduguri et vers d’autres régions, à retourner dans leurs communautés.
Les attaques incessantes contre des civils dans le nord-est du Nigeria ont conduit à des appels au président Muhammadu Buhari afin qu’il nomme de nouveaux commandants de l’armée, et mette en place un système de sécurité plus efficace qui permettrait de sauver des vies humaines.
Les autorités nigérianes devraient accorder une haute priorité à la protection des civils, et cesser de forcer des habitants à retourner dans des zones où ils seraient confrontés à de graves risques. Trop de civils meurent, et il est temps que l’État nigérian agisse plus vigoureusement pour les protéger.
Texte complet en anglais : en ligne ici.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour Human Rights Watch.