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Au Togo, un nouveau programme de filets sociaux de 100 millions de dollars pour lutter contre l’extrême pauvreté

Au Togo, un nouveau programme de filets sociaux de 100 millions de dollars pour lutter contre l’extrême pauvreté

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WASHINGTON, USA, 26 Juin 2023 -/African Media Agency(AMA)/- La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de l’Association internationale de développement (IDA*) de 100 millions de dollars. Ce financement vient soutenir les efforts du Togo pour augmenter la couverture de son nouveau programme de filets sociaux et renforcer ses systèmes interopérables de prestations sociales.

Le programme d’Assistance sociale transformatrice pour la résilience au Togo (ASTRE) étendra sa couverture de transferts monétaires à tous les ménages identifiés comme extrêmement pauvres, avec un accent sur les femmes, afin de stimuler leur résilience et briser le cycle de la pauvreté héréditaire par des investissements ciblés dans le capital humain. Ce programme vise à sortir de la pauvreté 1,24 million de personnes d’ici 2029.

« Le programme consolide la position globale du Togo en tant que pays innovant, qui promeut la transformation économique et l’inclusion à travers la conception et la prestation de programmes de protection sociale », explique Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale pour le Togo« Il s’agit du premier programme pour les résultats (PforR) au Togo, un signe de la maturité des systèmes de mise en œuvre et de suivi des programmes et des politiques complexes par le gouvernement », souligne-t-il.

Un PforR utilise les propres institutions et processus d’un pays et lie directement le décaissement des fonds à l’atteinte de résultats spécifiques du programme.

Le programme ASTRE affiche des objectifs ambitieux et transformateurs : il permettra d’appuyer le déploiement par le gouvernement d’une couverture à 100 % des populations extrêmement pauvres (soit 1,8 million de personnes) éligibles aux transferts monétaires. Le programme permettra aussi d’apporter une réponse aux chocs à quelque 250 000 ménages vulnérables aux conflits, au climat, ou aux chocs sanitaires. En complément, il donnera également accès à des informations sanitaires et à des mesures en faveur de l’alphabétisation financière.

« Le programme vise à lisser la consommation des ménages, en diversifiant les moyens de subsistance et en offrant une voie pour accroître les revenus ainsi que la résilience au choc climatique », rapporte Christian Bodewig, responsable sectoriel pour la protection sociale et l’emploi à la Banque mondiale.

Le programme ASTRE appuiera les efforts du gouvernement pour mobiliser les innovations récentes en matière de systèmes de prestation de services, en établissant un système d’information sociale interopérable (SISI) garantissant la protection des données, le respect de la vie privée et des mesures de cybersécurité. Le système repose tout d’abord sur l’identification inclusive et unique de toutes les personnes vivant sur le territoire. Dans un second temps, une campagne universelle de recensement et d’enregistrement des ménages pauvres et vulnérables au sein d’un registre social évolutif appuiera l’évaluation des besoins et des conditions pour l’éligibilité aux filets de protection sociale, en utilisant des données à jour, fournies avec un consentement éclairé. Dans un troisième temps, une plateforme de paiement multiprogrammes et multifournisseurs transférera directement les bénéfices du Trésor vers les comptes d’argent mobile des bénéficiaires désignés. Enfin, le système contribuera à l’élaboration d’un laboratoire de données, pour concevoir des politiques fondées sur des données probantes et assurer un suivi et évaluation rigoureux.

L’inclusion financière numérique des femmes est au cœur de la conception de ce programme. S’appuyant sur les leçons tirées du programme de transferts monétaires d’urgence Novissi, et aussi sur le précédent Projet de filets sociaux et des services de base financé par l’IDA, des incitations sont fournies pour désigner les femmes comme bénéficiaires des ménages pauvres et vulnérables. « Ce programme phare de protection sociale devrait créer les conditions pour combler l’écart entre les sexes en matière de réduction de la pauvreté, d’inclusion financière, et de possession d’un appareil mobile, », souligne Tina Georges, spécialiste senior en protection sociale et chef de projet à la Banque mondiale. « Le programme ASTRE renforcera le pouvoir de décision des femmes ainsi que leur indépendance. »

* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Créée en 1960, l’IDA vise à réduire la pauvreté en accordant des prêts (appelés « crédits ») et des dons destinés à des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire les inégalités et à améliorer les conditions de vie. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

Distribué par  African Media Agency (AMA) pour Banque mondiale.

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