Les valeurs boursières ont connu une semaine de net recul. L’indice Dow Jones a cédé 1,1% pour clôturer à 35123 points. La remontée du Variant delta du Covid 19 et les restrictions sanitaires ralentissent la reprise économique américaine.
La production, la consommation et l’investissement sont en forte baisse. La production manufacturière a reculé dans les régions de New-York et de Philadelphie dans ce mois-ci. Les ventes de détails ont diminué de 1,1% en juillet aux États-Unis. En outre, les ventes en gros ont cédé 3,9%.
Ces reculs pourraient également expliquer la baisse de l’indice des prix à la consommation de 0,3 aux États Unis dans le mois de juillet publié la semaine dernière. Ces dépenses de consommation représentent 75% du PIB américain et sont la locomotive de cette première puissance économique mondiale.
En plus de cette aggravation de la crise sanitaire, des analystes voient dans ce recul des dépenses, le signe de l’épuisement des chèques à la consommation gracieusement envoyés aux contribuables Américains dans le cadre des plans précédents de soutien à l’économie américaine.
Par ailleurs, les mises en chantier de nouveaux logements ont diminué de 7% dans le mois de juillet en raison de la hausse des prix des matériaux de construction et de la pénurie de main-d’œuvre qui caractérisent le secteur depuis quelques mois.
Cette remontée de la pandémie fait également ralentir le retour sur le marché du travail de millions d’Américains. Le chiffre hebdomadaire des nouvelles inscriptions à l’indemnisation chômage est en hausse et est remonté à 348000 unités. Ce contexte crée de l’incertitude sur l’attitude à adopter par la Banque centrale américaine sur sa politique monétaire dans les prochains mois. Tant les membres de la FED sont en rang dispersé.
Certains pensent que la FED peut commencer par réduire ses achats mensuels de dettes publiques de l’ordre de 120 milliards $us avant l’hiver. D’autres membres plus attentistes préfèrent observer l’évolution de la pandémie en termes de l’emploi et de l’inflation.
Le billet vert de son côté continue de gagner du terrain sur l’Euro qui a clôturé en baisse à 1,1697$us. Dans ce contexte, les valeurs cycliques traditionnelles industrielles, minières, pétrolières ou encore des services sont sur le reculoire: Dow, 3M, Caterpillar ou encore les valeurs de l’hôtellerie, restauration, des voyages, des compagnies aériennes ou des loisirs…
Le baril de pétrole américain a perdu 8,8% pour terminer à un peu plus de 62$us. Les valeurs pharmaceutiques tirent leur épingle du jeu notamment Pfizer Biontech, Moderna, Johnson and Johnson…
De son côté l’indice du Nasdaq à forte concentration technologique est également en net recul et a cédé 0,73% pour finir à 14714 points. Ces valeurs de la technologie devraient bénéficier des restrictions sanitaires. Mais certaines d’entre elles sont plombées par les restrictions règlementaires en Chine contre les sociétés de la technologie notamment Ali baba, Trencent, Baidu…
Par ailleurs le report des achats d’actifs profite aux valeurs obligataires. Le rendement du T-bond à 10 ans est descendu à 1,26%.
Sur les marchés des matières premières et à la clôture du vendredi 20 août :
Le coton a gagné 0,3% ; Le café a arraché 0,1% ; Le cacao a grimpé de 2,3%.
Maître Yawovi AKAKPO
