ZAMBIE, Lusaka, 26 Novembre 2024 -/African Media Agency(AMA)/- Une étude novatrice réalisée par 1Day Africa, la section africaine de l’organisation américaine à but non lucratif de santé publique 1Day Sooner, a révélé le rapport coût-efficacité élevé du nouveau vaccin antipaludique R21 par rapport aux interventions existantes telles que les moustiquaires imprégnées d’insecticide (ITN), la chimioprévention du paludisme saisonnier (SMC) et les stratégies de lutte contre les moustiques. L’étude a analysé le rapport coût-efficacité de deux vaccins antipaludiques de premier plan, le R21 et le RTS,S, offrant ainsi un aperçu critique de leur impact potentiel sur la santé mondiale.
Contexte et justification
Le paludisme reste une grave menace pour la santé mondiale, avec environ 249 millions de cas et 608 000 décès signalés en 2022, dont 95 % en Afrique subsaharienne. Pour les nations africaines, dont beaucoup sont des pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI), il est crucial que les interventions contre le paludisme soient abordables. Bien que les stratégies traditionnelles de prévention du paludisme aient eu un impact, leur efficacité est remise en question par la résistance, les déficits de financement et la croissance rapide de la population. L’introduction de nouveaux vaccins tels que le R21 offre une occasion unique de relancer les efforts de prévention du paludisme.
Analyse comparative du vaccin R21 et des interventions traditionnelles
L’étude présente une analyse préliminaire du rapport coût-efficacité utilisant la métrique des dollars par année de vie corrigée de l’incapacité (DALY) évitée, normalisée en dollars américains de 2024.
- Le vaccin R21 s’avère presque aussi rentable que les moustiquaires imprégnées d’insecticide, à 39 dollars par DALY contre 38 dollars par DALY pour les moustiquaires, ce qui en fait une alternative compétitive.
- Le vaccin RTS,S, bien que plus cher à 129 $ par DALY, reste plus économique que les méthodes de lutte antivectorielle, qui coûtent environ 296 $ par DALY.
Les résultats mettent en évidence le potentiel du vaccin R21 à révolutionner les stratégies de prévention du paludisme, en complétant les interventions existantes tout en répondant aux défis de l’accessibilité financière dans les PRFM. La différence de coût entre le RTS,S et le R21 s’explique en grande partie par l’efficacité de la production, car le Serum Institute of India, qui produit le R21, excelle dans la fabrication de vaccins à faible coût et en grand volume.
« Notre étude confirme ce que d’autres responsables africains des soins de santé ont affirmé : le vaccin R21 et d’autres solutions créatives et abordables sont essentiels pour lutter contre le paludisme. Le vaccin R21 permet de réduire considérablement le fardeau du paludisme et d’améliorer la santé de millions de personnes dans toute la région, avec une efficacité prouvée comparable aux mesures préventives traditionnelles », a déclaré Zacharia Kafuko, directeur de 1Day Africa.
L’importance du déploiement du vaccin R21
Le déploiement réussi du vaccin R21 marque un moment crucial dans la lutte contre le paludisme, caractérisé par plusieurs facteurs clés :
1. Lacunes en matière de production et de livraison : d’ici à la fin de 2025, les projections indiquent que jusqu’à 200 millions de doses de R21 pourraient être produites, ce qui suffirait à vacciner 50 millions d’enfants. Cependant, les cadres de livraison actuels ne représentent que 25 millions de doses. Combler cette lacune pourrait permettre de sauver 250 000 vies, d’où la nécessité urgente d’accélérer les plans de production et de distribution.
2. Le rapport coût-efficacité : Avec une dose au prix de 3,90 dollars, nettement inférieur à celui du vaccin RTS,S (10,20 dollars), le vaccin R21 constitue une solution pratique, évolutive et durable pour les efforts de vaccination à grande échelle dans les pays africains.
3. Saturation des interventions traditionnelles : Bien que les interventions traditionnelles telles que les SMC, les moustiquaires imprégnées d’insecticide et la lutte antivectorielle aient été efficaces, elles sont de moins en moins rentables en raison des problèmes de résistance et de leur utilisation généralisée. Le vaccin R21 apporte un complément novateur et très prometteur à ces stratégies existantes.
Méthodes utilisées
Pour parvenir à ces conclusions, l’étude a passé en revue les recherches existantes sur les interventions contre le paludisme, en convertissant les données financières en dollars de 2024 par souci de cohérence et en utilisant le rapport coût-efficacité (RCE) pour évaluer l’efficacité des interventions. L’ensemble des données couvre plusieurs régions géographiques et cible des groupes d’âge variés.
Résultats et discussion
L’étude montre que les moustiquaires imprégnées d’insecticide restent l’intervention la plus rentable, suivie de près par le R21. Cependant, les implications plus larges suggèrent que le R21 pourrait considérablement améliorer les stratégies de prévention du paludisme, compte tenu de son rapport coût-efficacité et de son évolutivité.
L’analyse détaillée n’a pas regroupé le R21 et le RTS,S, mettant plutôt l’accent sur l’impact autonome du R21. Pour les différentes interventions, les comparaisons directes restent compliquées en raison des différentes approches méthodologiques, de la diversité des charges de paludisme et des considérations logistiques propres à chaque région. Néanmoins, l’étude souligne que l’intégration stratégique du R21 pourrait redéfinir la prévention du paludisme.
Appel à l’action
L’étude 1Day Sooner établit que le vaccin R21 est un nouvel outil prometteur et rentable contre le paludisme, comparable aux interventions existantes les plus efficaces. Il est maintenant urgent d’accroître l’engagement financier pour combler le fossé entre la production et la livraison, afin de garantir un accès généralisé, en particulier dans les pays à faible revenu où les coûts sont les plus prohibitifs.
L’urgence de la mise en œuvre du programme R21 exige une transparence et une coopération mondiales cohérentes. Des organisations comme Gavi, la Fondation Gates et l’UNICEF doivent s’engager à agir, à améliorer la visibilité des plans actuels et à surmonter les goulots d’étranglement existants afin de garantir que cette intervention prometteuse atteigne les personnes qui en ont le plus besoin. Parallèlement, l’augmentation de la demande de vaccins de la part de plusieurs nations africaines souligne l’empressement généralisé pour le déploiement.
Pour plus d’informations, visitez la page de la campagne R21 de 1Day Africa ici.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour 1Day Sooner.
À propos de 1Day Sooner
1Day Sooner, une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis, se consacre à l’accélération du développement et du déploiement de la recherche médicale et des interventions politiques susceptibles de sauver des vies. 1Day Africa, sa section africaine, s’engage à faire progresser les capacités du continent en matière de recherche médicale locale et de prestation de soins de santé, en particulier pour les maladies infectieuses.
Pour plus d’informations, visitez le site www.1daysooner.org ou suivez-les sur LinkedIn, X et Bluesky.
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