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45 morts et 134 disparus dans un incident tragique au large de Djibouti

45 morts et 134 disparus dans un incident tragique au large de Djibouti

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GENEVA, Switzerland, 3 Octobre 2024 -/African Media Agency(AMA)/- Au moins 45 personnes sont mortes tragiquement et 134 sont toujours portées disparues après avoir été forcées par des passeurs à quitter leur embarcation en pleine mer. L’incident s’est produit au large de la côte d’Obock, près de Godoria, impliquant deux bateaux transportant des migrants revenant du Yémen. 

Selon les survivants, le premier bateau transportait 100 migrants et le second 210, tous retournant à Djibouti en provenance du Yémen. Les migrants ont été forcés par les passeurs yéménites qui conduisaient les bateaux à débarquer en pleine mer et à nager jusqu’aux côtes. Du premier bateau, une femme s’est noyée, mais son bébé de 4 mois a survécu, ainsi que les 98 autres personnes. 

L’Organisation internationale pour les migrations à Djibouti vient renforcer les services d’urgence de l’État dans les opérations de recherche et de sauvetage des personnes disparues. Jusqu’à présent, 32 personnes ont été secourues et bénéficient désormais d’un soutien médical et psychosocial. Les garde-côtes djiboutiens poursuivent leurs opérations de recherche et de sauvetage afin de localiser les migrants disparus. 

Avec cet incident, 2024 marque l’année la plus meurtrière en matière de traversées maritimes de migrants entre l’Est-Corne de l’Afrique et le Yémen. L’incident est le deuxième plus meurtrier sur la Route de l’Est, après celui qui a couté la vie de 196 personnes en juin 2024, ce qui marque une tendance inquiétante cette année. 

L’OIM, en coordination avec le gouvernement de Djibouti, fournit une aide humanitaire et intervient pour protéger les victimes en assurant une assistance médicale, des services de santé mentale et un soutien psychosocial, et en fournissant des abris sûrs pour les survivants. 

Avant cet incident, l’OIM avait enregistré 124 décès en 2024 au large des côtes de Djibouti. De nombreux migrants empruntent cette route pour quitter leur pays d’origine et y revenir, en particulier des Éthiopiens et des Somaliens, qui espèrent trouver de meilleures opportunités dans les pays du Golfe. Des milliers de personnes restent bloquées le long de cette route dans des conditions extrêmement difficiles et sont confrontées à diverses formes de violence, d’exploitation et d’abus. Ces constats soulignent le besoin urgent de mesures solides pour protéger les migrants et prévenir de futures pertes de vies humaines le long de cet itinéraire. 

Depuis 2014, le Projet Migrants Disparus de l’OIM a enregistré plus de 1 300 cas de décès de migrants par noyade sur la Route de l’Est, dont 337 entre janvier et août 2024.  

Note aux rédacteurs : 

Le projet de l’OIM sur les migrants disparus est la seule base de données en libre accès qui recense les décès et les disparitions de migrants dans le monde et c’est également le seul indicateur (10.7.3) permettant de mesurer la sécurité des migrations dans les Objectifs de développement durable (ODD). Cliquez ici pour soutenir le project. 

Pour soutenir la Garde côtière de Djibouti dans ses opérations de recherche et de sauvetage, et avec le financement du gouvernement japonais, l’OIM Djibouti met en œuvre un projet visant à optimiser les opérations de recherche et de sauvetage de la Garde côtière de Djibouti pour aider les migrants en détresse, conformément aux lois et normes internationales en matière de sauvetage. 

En partenariat avec 48 autres organisations humanitaires, organisations de développement et gouvernements, l’OIM coordonne le Plan régional d’intervention auprès des migrants pour la Corne de l’Afrique, le Yémen et l’Afrique australe (MRP) afin de répondre aux besoins humanitaires urgents des migrants le long de la Route de l’Est. Bien que les partenaires du MRP aient lancé un appel au financement de 112 millions de dollars, cet appel reste largement sous-financé. 

Distribué par African Media Agency (AMA) pour l’OIM.

* * * 

Pour plus d’informations, veuillez contacter : 
À Djibouti : Eva Sibanda, esibanda@iom.int, et Kaousar Saad ksaad@iom.int 
À Nairobi : Yvonne Ndege, yndege@iom.int 
À Genève : Kennedy Okoth, kokoth@iom.int

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