2024 a été l’année la plus meurtrière pour les migrants, selon de nouvelles données de l’OIM

2024 a été l’année la plus meurtrière pour les migrants, selon de nouvelles données de l’OIM

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Omar, un migrant éthiopien, est pris en charge par l’unité mobile de l’OIM pour déshydratation et épuisement dans le désert djiboutien. Les chances de survie sont faibles pour les migrants qui traversent le désert sous des températures extrêmes et les plus faibles sont souvent les premières victimes. Photo : OIM 2020/Alexander Bee

GENEVE, Suisse, 24 Mars 2025-/African Media Agency (AMA)/- Au moins 8 938 personnes sont mortes sur les routes migratoires dans le monde en 2024, ce qui en fait l’année la plus meurtrière jamais enregistrée, selon les nouvelles données recueillies par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). 

Le bilan de 2024 s’inscrit dans la même tendance que les cinq dernières années en matière d’augmentation du nombre de décès et le bilan de l’année dernière dépasse le précédent record de 2023, où 8 747 décès avaient été enregistrés.

« Cette tragédie que représente le nombre croissant de décès de migrants dans le monde est à la fois inacceptable et évitable. Derrière chaque chiffre se cache un être humain, et la perte d’un être cher pour quelqu’un », a déclaré Ugochi Daniels, Directrice générale adjointe de l’OIM chargée des opérations. « L’augmentation du nombre de décès dans de nombreuses régions du monde est le signal d’un besoin de réponse internationale et holistique afin d’éviter d’autres pertes tragiques de vies humaines ».

Décès de migrants par région, 2014-2024. Source : OIM

Outre au niveau mondial, 2024 a été l’année la plus meurtrière jamais enregistrée dans la plupart des régions du monde, notamment en Asie (2 778 personnes décédées), en Afrique (2 242) et en Europe (233). Les 2 452 décès enregistrés en mer Méditerranée en 2024 ne constituent pas le plus haut total annuel jamais enregistré, mais ce nombre élevé montre la nécessité de disposer de systèmes de recherche et de sauvetage adéquats, ainsi que de routes migratoires sûres et régulières comme alternatives à cette traversée risquée.

Les données définitives ne sont pas encore disponibles pour la région Amériques, mais au moins 1 233 décès ont été enregistrés en 2024. Ce chiffre inclut un nombre sans précédent de 341 vies perdues dans les Caraïbes en 2024 et un record de 174 décès de migrants traversant le Darién. 

Dans le monde entier, les décès dus à la violence restent élevés pour les personnes en déplacement. Depuis 2022, au moins 10 % de tous les décès de migrants enregistrés sont dus à la violence. En 2024, cela était dû en grande partie à la violence subie par les personnes en transit en Asie, avec près de 600 décès recensés sur les routes migratoires à travers l’Asie du Sud et du Sud-Est.

Le nombre réel de décès et de disparitions de migrants est probablement beaucoup plus élevé, car beaucoup n’ont pas été documentés en raison du manque de sources officielles. En outre, l’identité et les caractéristiques démographiques de la majorité des personnes décédées ou disparues sont inconnues. 

« L’augmentation du nombre de décès est terrible en soi, mais le fait que des milliers de personnes restent non identifiées chaque année est encore plus tragique », a déclaré Julia Black, coordinatrice du Projet Migrants Disparus de l’OIM. « Au-delà du désespoir et des questions non résolues auxquels sont confrontées les familles qui ont perdu un proche, le manque de données plus complètes sur les risques encourus par les migrants freine les interventions de sauvetage ». 

Pour contribuer à combler ces manques, le prochain rapport annuel du Projet Migrants Disparus fournit une analyse détaillée des données sur les décès de migrants en 2024, ainsi qu’une nouvelle analyse sur les migrants disparus dans les crises humanitaires. L’augmentation du nombre de décès mentionnée ici et dans le prochain rapport souligne la nécessité de mettre en place des itinéraires sûrs et légaux pour les personnes en déplacement : c’est la seule solution durable à la crise migratoire qui cause autant de décès.

Distribué par African Media Agency (AMA) pour l’OIM.

Note à l’éditeur :  

Inscrivez-vous ici pour recevoir le prochain rapport.  

L’analyse de ce communiqué de presse est basée sur les données disponibles au 20 mars 2025. Pour obtenir les chiffres les plus récents, cliquez ici.  

Pour plus d’informations, veuillez contacter : 

À Berlin : Andi Armia Pratiwi, apratiwi@iom.int, +49 15164128933   

À Genève : Amber Christino, achristino@iom.int  

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